lundi, juin 19, 2006

55 - LA REGLE ET L'EXCEPTION








Ça ressemble à une fable de De La Fontaine, et cela pourrait être, la morale en moins, puisque la nôtre est des plus positives.
Montréal est une ville que l'on aime de plus en plus. Inclusive, on s'y sent rapidement chez soi, à l'aise. Mais on reste néanmoins "étranger", voire un éternel touriste. Tant de choses nous semblent encore étrange, "illogiques" ou, en tout cas d'une logique aux antipodes de la nôtre. Ce qui est rassurant, c'est que nombre d'anciens expatriés, depuis de si longues années que leur langue fleure davantage les tournures et l'accent de la Belle Province que de leur région d'origine. Eh bien, même eux,ne comprennent encore pas tout. Quelquefois même nos amis québequois s'avouent désorientés. Car Montréal semble être hors du temps, des règles, de tout en un mot. C'est un mélange déroutant où la seule logique semble être celle du moment, et donc forcément différente le moment d'aprés. Tant de choses sont contradictoires, et une chose ne semble avoir d'existence que si une autre vient l'infirmer. De la cohabitation de ces paradoxes émerge une "civilisation" où tout semble possible, où rien ne paraît vouloir devenir un frein. Où le respect est accordé à chacun, pour autant que ce chacun sache lui aussi respecter autrui. Et ça fonctionne. Alors, bien sûr, vous entendrez toujours quelqu'un vous dire "hum, avant on tenait la porte", "Maintenant, il faut faire attention : c'est un quartier chaud". Croyez-nous, si par chaud, il faut entendre "endroit où les vols sont fréquents", ils ne s'accompagnent d'aucunes violences, et à notre regard de niçois, l'évidence du quartier chaud paraît sujette à caution. Ah ben oui !! Moi, un "quartier chaud" où les ordinateurs dorment dans des voitures, où les motos reposent sagement dans les allées et sur les trottoirs, tout juste recouvertes d'une toile, où les fenêtres et les portes restent ouvertes, ou en tout cas, bien souvent débarrées, j'en redemande, je signe où vous voulez. Montréal est une ville de contradictions, vous dis-je.
Allez vous balader dans le métro. Vous les verrez tous, empruntant les escaliers mécaniques, se ranger spontanément du côté droit du tapis........on laisse ainsi la place aux gens plus préssés qui préfèrent malgré le confort d'un escalator, arriver plus vite en haut................mais rien n'empêchera ces mêmes gens si disciplinés de squatter sans scrupules toute la largeur du trottoir, vous obligeant ainsi à en descendre, parce qu'ils sont en train de parler. Et personne n'ira leur dire quoi que ce soit. Au pire, on attend. Attendre, ça c'est un sport national. Allez faire votre épicerie : arrivé à la caisse, si, devant vous, la mamie a besoin d'un renseignement, d'une aide ou de quoi que ce soit d'autre, la caissière prendra le temps de la renseigner, de lui donner tous les détails nécessaires, de la rassurer ou que sais-je encore, sans que personne dans la file ne s'impatiente ou manifeste son énervement. Et cela n'est pas valable uniquement pour les mamies. Toutes les habitations, ou presque, disposent d'alarmes et de systèmes anti-effractions....., mais les volets ou les barreaux aux fenêtres n'existent pas, les portes sont largement vitrées et les jardins sont peu nombreux à s'orner de grilles. Les gens sont jaloux de leur intimité, mais les fenêtres n'ont pas de rideaux, et les malheureux stores vénitiens ne dissimulent pas grand chose. Et tout est ainsi. Chacun compte sur le sens de la responsabilité de l'autre. Et même si un chauffard grille une lumière rouge, il prend soin d'avertir bruyamment de son intention de le faire. C'est ce qui fait sans doute que l'on aime à ce point cette ville. Tant de choses sont différentes et l'on en découvre chaque jour. A peine avez-vous appris une information que déja elle est périmée. Et puis, Montréal a tant de visages !! Je sais, je répépie, mais vraiment vraiment là, on a du mal à se faire à la façon de travailler des compagnies d'içi, mais on ne changerait de place pour rien au monde.
J'ai pas vraiment envie de légender les photos. Elles n'ont pas forcément de lien avec ce post, alors, faites travailler votre imagination et racontez-vous l'histoire que vous voulez. Je vous dis simplement ce qu'elles représentent.
Une vente de trottoir, ou de garage, c'est pareil, rue Brébeuf. Préalable à la folle journée du 1° Juillet qui est, qui est ? La Fête de la Confédération. La Fête du Canada bref. Mais comme içi on est au Québec, on s'en cogne royalement et on en profite pour déménager. Donc 1° Juillet ? Fête du ? Fête du ? Fête du Déménagement ! Vous savez de quoi on parlera ce jour là ?
Une réunion, qui n'a rien de syndicale, de fumeurs. Depuis tout temps en fait, on n'a pas le droit de fumer dans les établissements publics. Depuis le 31 Mai, la loi a été étendue à tout établissement recevant du public : les restaurants, salle de bingo, bars de danseuses nues y compris. Résultat ? Des fumeurs invétérés se rassemblent en meute menaçante qu'il pleuve, vente, neige ou fasse 35° à l'ombre !
La dernière nouveauté, c'est un pléonasme, en matiére de santé et d'hygiène. On connaissait les alicaments, voici les vêtensoins. A quand les mêmes enrichis en Viagra ? C'est un peu mal cadré, mais il s'agit de slip enrichi en vitamines E, Aloe Vera ou que sais-je encore ?

GLOSSAIRE :

Lumière rouge : jaune ou verte aussi, il s'agit des feux de circulation. A noter qu'il y a un décompte indiquant aux piétons le temps qu'il leur reste pour traverser la voie.

Répépier : Rabâcher, se répéter. Se dit surtout en Provence, en tout cas dans le Sud. Premier signe de l'outrage des ans........ ou de l'outrage tout court.

S'en cogner : Attention à la consonne initiale : elle a son importance et fait toute la différence, la Veuve Poignet vous remercie. Plus trivialement, on dit aussi : "on s'en bat les couilles", étant un prude italien d'origine, dans ma bouche (oups, pardon ça a dérapé!) cela devient :"Je m'en bats les Nouilles !". En gros, ça veut dire que l'on n'attache qu'un intérêt des plus dérisoires à la chose qui nous occupe...... A condition bien sûr que l'on n'accompagne pas la Veuve.

P.S. : Désolé, mais Blogspot semble d'humeur farceuse ce jour, minant la mienne et la rendant un tantinet "explosive", mais il persiste à vouloir publier plusieurs fois les photos que je n'ai envoyé qu'une fois. C'est en tout cas ce que moi je vois tandis que je frappe, et Dieu sait si j'aimerais ça le faire sur la gueule du Blogspot !! Peut-être à la parution il n'y paraîtra plus........ce qui n'est assurément pas le but recherché.........enfin dans l'absolu !

5 Comments:

Blogger Panama The Great said...

Y a pas qu'les tosts qui sont beu'és !(sketch de Muriel Robin)

Tiens pourtant le grand trifoullateur de code source n'a pas su sévir...

12:16 p.m.  
Blogger ARTHE said...

Mon chéri d'amour que j'aime tant : JE NE TRIFOUILLE JAMAIS LE CODE SOURCE !!!! C'EST LUI QUI FAIT RIEN QU'A ME TRIFOUILLER LES NEURONES. Entre nous,je crois qu'il m'aime paaaaas !

8:59 a.m.  
Blogger ARTHE said...

Mon chéri d'amour que j'aime tant : JE NE TRIFOUILLE JAMAIS LE CODE SOURCE !! C'EST LUI QUI FAIT RIEN QU'A ME TRIFOUILLER LES NEURONES. Entre nous, je crois qu'il m'aime paaaaas !

9:00 a.m.  
Blogger ARTHE said...

Tiens, tu vois !!! Dis, tu crois que si j'y mets 500 euros, il m'en mets mille ?

9:02 a.m.  
Blogger Panama The Great said...

@ Arthe : T'es trop nerveux ! Quand tu es là-dedans, faut y aller tout doucement.

Rappelle toi la corde de tarzan : douuuuuucement !

8:09 a.m.  

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