mardi, novembre 07, 2006

93 - UN AN DEJA

Les mots en verts signalent un lien.

05 Novembre 2005 à 15:30 : arrivée à Montréal Trudeau. Passage de l'immigration. Le sourire bienveillant de l'agent de l'immigration : bienvenue au Canada !! Nous sommes arrivés avec mes parents. Eux pour découvrir ce pays qui allait devenir le nôtre, ou en tout cas nous l'espérions, nous pour enfin prendre la mesure de notre rêve. Pas de doutes dans nos esprits. Nous sommes fermes dans nos résolutions, confiants dans ce qui nous attend, avides des promesses d'un Nouveau Monde, mais surtout de Celui que nous aurons su forger nous-même et pour nos propres vies.
Comme chaque anniversaire, c'est le temps du bilan. Bilan annuel pour les étourdis, les "trop occupés", les "à quoi bon s'attarder sur ce qui est passé", les "myopes de l'avenir". Que nous reste t-il de nos attentes ? Presque tout. Nous avons laissé quelques désillusions, peu nombreuses, nous avons appris à vivre selon d'autres coutumes, de nouvelles habitudes, et nous apprenons encore. En cela nous avons été aidé. Bien sûr, les incontournables : Diane et Daniel, les Deux Louises, Monique et Jean, Colette et Robert, Nina et Germain, François, Denis, Clarisse et Hicham, les rencontres fortuites et réussies, Cédric, Jean, les professionnelles qui ont bien aidé et ne sont plus tout à fait des relations professionnelles seulement : Colette, Jovette, Jacob, Céline, Daphnée, Mercedes, Diane, Daniel. Toutes ces personnes, grâce à leur histoires, leurs conseils, leur présence nous ont aidé à faire notre place. C'est à eux que nous souhaitons un très heureux anniversaire et nous les remercions de leur aide.
Hasard heureux, la veille de cet anniversaire, nous avons été invités par Colette et Robert dans une très belle auberge d'Harrigton, Québec. 90 minutes de route plein nord, à la limite de l'Ontario. Des bois profonds, noirs, rassurants pourtant en cette nuit étrange où la pleine lune jouait avec d'épais nuages. Parfois quelques sombres reflets laissaient deviner une étendue d'eau. Que d'eau, que d'eau. Une lumière isolée, faible mais vaillante trahit par endroit une habitation perdue dans les noirceurs de cette forêt sans fin. Les villes rencontrées, plutôt de grosses bourgades, rassurent sur l'occupation humaine de ces contrées. Puis enfin, on quitte la route, le camion roule encore sur un ou deux kilomètres d'une piste confortable mais insolite. Là, nichée dans une clairière improbable trône l'auberge de Val Carroll. Un ancien foyer de bûcheron racheté par les deux propriétaires, Wayne et Josef, transporté là par camion. Aggrandi par la suite, elle acceuille aujourd'hui jusqu'à 50 hôtes dans les dix chambres du corps principal ou l'une des maisons d'hôtes situées dans le parc de 600 acres. Multiples activités, quelle que soit la saison. Cuisine savoureuse et cadre idyllique. Faites donc un tour à l'auberge, et nul doute que vous tomberez sous le charme. Nous avons eu la chance, alors que nous y soupions, dans une salle a dîner au vieil accent écossais, les fenêtres à petits carreaux ourlés de buée, l'éclairage extérieur illuminant les bouleaux proches, de voir tomber la neige. Ambiance de fin d'année, feu dans le foyer et gouleyant Saint Emilion, mets raffinés, cuisinés par l'ancien chef du Queen Elisabeth de Montréal et Chef attitré du Président du Canadian Pacific, un aperçu du Nirvana.
Un bien bel anniversaire !! Que n'a pu gâcher le retour et ses surprises. Partis à minuit d'Harrigton, nous avons refermé la porte de la maison et nos paupières à 3:05. La cause ? Les détours, parfois invraisemblables occasionnés par des travaux sur l'autoroute. Mais qu'importe !!!

2 Comments:

Blogger Panama The Great said...

Déjà un an ? Comme le temps passe vite...

Alors, pas de regrets d'avoir raté la saison des anguins ?

2:46 a.m.  
Blogger Panama The Great said...

... des sanguins of course...

2:47 a.m.  

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