mardi, juin 20, 2006

56 - DÉBUT DE SAISON DES FEUX


pont jacques cartier
Vidéo envoyée par arthecanada
Ça brûle du côté de Chibougamau, mais ce sont d'autres feux qui illuminent les nuits montréalaises. La saison a débuté samedi dernier et se poursuivra jusqu'au dernier samedi d'Août. La Suisse ouvrait le bal, à grands renforts de fusées rouges et blanches, et, Dieu sait pourquoi, de Bleues et blanches.
Tout y était pour l'ambiance. A 21.30 nous avons enfourché nos vélos, malgré un dîner bien arrosé plus deux généreux apéritifs. Nous étions donc déja dans une ambiance festive dirons-nous. Nous avons pris le chemin du port, à l'est du Pont Jacques Cartier. On le désigne toujours sous le vocable "Le pont", à croire qu'il n'en est qu'un à enjamber le Saint Laurent, alors qu'il y en a une vingtaine je crois sur la rive sud de l`île.
Bref, nous avons cru déjouer la presse en prenant les petites rues, mais il semble que tout le monde a joué la même ruse. Peu importe, rien n'arrête un VTT...... et certainement pas une auto de police en travers de la route,ni même la policière qui agitait deséspérement les bras.
Arrivés à notre point stratégique, ou peu avant, gros embouteillage, les automobiles plus ou moins disciplinées, mais plutôt pas mal assez en fait,n'oublions pas que le monde est discipliné au Québec !! Nous avisons un parapet dégagé et nous dirigeons vers lui......pour apprendre que la place est réservée. Daniel, goguenard, lance un "Ah bon, fallait louer" qui est tombé dans l'indifférence du quidam, mais bon, un bref regard sur ses pupilles me renseigne vite fait sur la vivacité de ses méninges, en tout cas pour le moment. Peu importe, assis sur les selles de nos vélos nous promenons un regard amusé alentour. Des familles ont fait le camp de la sorte de "plage" qui s'étend sur la rive du fleuve. Visiblement, à en juger d'aprés la glacière, ils ont pic-niqué sur place. Veulent avoir une bonne vue, et si l'on en croit la foule qui s'amasse, ils ont bien fait. Des enfants s'excitent par endroits, les vendeurs ambulants tentent d'attiser les convoitises en agitant des bracelets lumineux, des beignets et autres sucreries..........Les mêmes que l'on peut trouver sur la Croisette. Finalement on n'est pas dépaysé. La tour Molson, affable, nous indique l'heure et la température en caractères rouges puis bleus. 21.39 22°. Encore un gros 15 minutes à attendre le début des festivités. Soudain une fusée déchire le ciel sombre, semant une lactance de fumée. Puis plus rien. Les groupes s'interpellent. On chahute un peu. On fait mumuse avec le gamin du voisin, histoire d'attirer l'attention du voisin.......Doit être bûcheron c'ui-là pour avoir des bras pareils..........Mais qui donc m'a parlé de Bûcheron canadien ? Faut que j'en trouve un à photographier !! Le chien d'à côté se met à japper. Enfin japper ! Ça jappe un goret égorgé ? Familles, familles !! L'air est lourd d'orage ce soir. Fait trop chaud depuis trop longtemps. C' s'rait bien qu'ça tombe maintenant. Molson annonce 21:53, fait toujours 22°. Ben tiens donc !! Le pont a été fermé à la circulation. Les piétons l'ont envahi. Des girophares bleus et rouges ferment les accès. Combien y'a de monde là-dessus ? Et s'il tombait, s'abîmait dans le Saint Laurent. Ils ont montré l'autre jour à la télé la légende urbaine qui veut que si un nombre suffisant de personnes marche à un pas cadencé sur un pont, ils peuvent provoquer sa chute. Combien il en faut des oies qui font le pas ? Bof, ils ont dit à la télé que c'était qu'une légende !! Pourtant, on connait les effets des ondes. Quelle est la part du possible et du probable là-dedans.
Une seconde fusée s'échappe, turgesse et détumesce en une lance jaunâtre pas bien vaillante !! C'est ça le feu ? Je sais bien qu'il s'agit de suisses, mais bon !!
Ah, ça y est, ça va pas tarder, ils ont éteint toutes les lumières de La Ronde. Je profite bien des vapeurs du vin chilien bu au repas. Ça, plus le picon du Nord, heureux !! Ché bo la vie !! Non, vraiment, 6000 kilomètres et se retrouver sur la Croisette un soir de 14 Juillet, faut l'faire. Rien n'y manque. Pas même les volutes du pot que grille le voisin. Ouille ouille ouille. L'herbe, y'a pas à dire, j'y ai jamais été sensible. L'odeur en revanche !!!! Mais là, je suis pas dans un état normal. Quoi c'est vrai : je ne me grise pas tous les soirs. Je mets juste un peu de noir, un soupçon, dans la blancheur de la fatigue.
Ah, chut (franchement comme si le fait de parler pouvait les déconcentrer les tireurs, même suisses !) ça y est c'est parti. 30 minutes de bruit, de fureur, de poudre et de couleur. Oh la belle bleue, oh la jolie rouge..... dans nos yeux, je crois bien qu'il y a de la magie et de l'émerveillement
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1 Comments:

Anonymous Anonyme said...

...Et c'est moi qu'on accuse de "pipeliner" votre cave...

2:14 p.m.  

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