samedi, février 24, 2007

136 - DU GEL

Bonjour à toutes et tous,
Samedi 25 Février :
Noyeux Zanniversaire
aznnisreNouesx vire
noyeux na na naireuuuh na hhhh HIPS ! TOM (l'en a eu une de fameuse bonne idée lui !)

Donc, quoi qu'est-ce que cette histoire de gel. Ben voilà les faits. Avant-hier matin, en voulant laver la vaisselle du déjeuner, je me suis aperçu qu'il y avait très peu d'eau chaude et pas du tout de pression. Oups ! Hein ? Quoi ? Alors j'ai ouvert le robinet d'eau froide et là, ben y'avait de l'eau. Mais bon, j'avais d'autre chose à penser : faire la mise en plis, passer chez le teinturier, vider la poule, défaire la valise, éviter la commère d'à côté, remplir la poubelle. Bref, pas le temps de penser à plus d'eau chaude, pourquoi ? Et pourtant, la question allait s'avérer cruciale !
Revenus d'une journée harassante, transis de froid après une marche forcée dans le vent polaire qui soufflait dans la noirceur. Grosse envie, mais non tout de suite vous ôtres !, de se réchauffer d'un bon bol de soupe "poulet-nouilles" (Ras le bol du poulet nouilles, ça déborde !!!) et là qu'advint-il ? Horreur, putréfaction et torrefaction, vade rétro boulot dodo, plus pas du tout d'eau qui sorta du robinet d'eau chaude ! Hein ? Quoi ? Que faire ? Appelez les pompiers ? Aprés tout, à part des calendriers, ils ont de l'eau eux aussi non ? Non, on tend l'oreille. Ou plus exactement, Daniel la tend et moi je zyeute la télé. Pis , c'est là qui m'appele. Viens t-en (Ah oui, on se met à parler français nous autres !) écouter. T'entends pas comme de l'eau qui coule là ? Et Saperlipopette, Tabarnouche, câline, 'ffectivement l'a raison l'gars. On entend bien comme de l'eau qui court, légère et frivole, la garce !, insouciante et cascadante. Une furie d'eau, des trombes qui comme des vaches qui pissent sauf qu'elles pissent pas : elles inondent.
Branle bas de combat à bord, on se rue sur le téléphone. Enfin, Daniel se rue, moi Vestale, fier et souverain, je trône négligemment posé sur le canapé, le sourcil à peine levé, la lippe altière, le regard par en-dessous et le sens dessus, patient, omniscient, divin même dirais-je en toute inhumilité.
Il lâche un appel, pis un pêt, incontrôlé ça arrive.........souvent !, à qui ? Mais à qui donc ? Mais Z'a Aurélie !! La proprio, la Ténardier du sommeil, la marchande d'indulgences ! Et le voilà, contant par le menu, nos aventures aquatiques, et nos préoccupations du même tonneau, en l'occurence du même ballon, quant à notre bienfaisante douche du lendemain. Outre que tant d'eau gaspillée dans les sous-sols du bâtiment, fait du plus mauvais genre quand on se pique, comme nous, d'écologie et de geste raisonnable en attendant que ça dure ! Rendez-vous est donc donné pour la première heure le lendemain, enfin pas la première, ni la seconde, la dixième disons-le tout de go, et pour faire court. Sauf que, sauf que, le lendemain, subrepticement installé, à l'insu de notre plein gré !, plus de traces de fuite, ou plutôt, plus de son de fuite, et à nouveau de l'eau chaude, Ô merveille !, jaillissant du robinet. Ni une, ni deux, tels des teckels alzeihmerisé, des scolopendres enivrés, des élephants volages, nous nous ruons sous la douche pour profiter de l'aubaine, de ce tendre geste d'un Providence bienveillante, mais quand même bien souvent sournoise. Car, hé hé, le bruit de l'eau revenue (il faut dire que nous contrôlons l'alimentation générale en eau du bâtiment et donc des deux autres appartements au-dessus), nous entendons nos voisins jaillir des starting-blocks, de leurs boîtes à farces, de leurs lits ou de leurs partenaires pour, eux aussi, sacrifier à cette drôle de danse qui saisit, moderne Saint-Guy, le tout Occidental (c'est à dire ceux qui ont la chance de pouvoir gaspiller à loisir ce qui fait vitalement défaut aux deux autres tiers de l'Humanité !), et moi le premier je dois l'avouer mais je fais attention tout de même, à tous les matins que Dieu ou Diable fait. Et de cela découle que : à trop tirer d'eau, nous n'avons nous plus suffisamment de pression, et donc, nous nous retrouvons une fois de plus, tout savonné, grelottant sous une douche glaciale. Eh oui, c,est ainsi.
Mais, sur le coup des 10:00, l'homme de l'eau survint, la tenancière aussi. Le monsieur, en bon professionnel, pose son sthétoscope sur le mur, et se redresse, puissant et sûr en disant : "pas d'fuite pantoute !" Et de raconter notre ratelée de l'heureuse surprise du matin. Mais nous subodorons une arnaque du temps froidureux, et il faut toute notre persuasion à nous trois (Daniel, moi et l'Autre !) pour décider le Monsieur de l'Art de l'eau pour rouvrir le plancher (ah ben oui !) à l'endroit même où, paraît-il, un an et demi plus tôt, était survenue une fuite d'eau (ah ah !). Et bien nous en pris, d'insister : fuite il y avait. Le bois était même complétement mouillé, et je ne parle pas du vide sanitaire. Mais l'explication du miracle matinal nous est apparu. Le tuyau coupable avait vu son bouchon sauter, et tant que la température restait raisonnable, l'eau liquide fuyait, insouciante, ecervelée, comme tant de petites et d'eau vive. Or, la nuit venue, et malgré le chauffage qui souffle son haleine tiéde dans les soubassements de l'édifice, et aussi quelques fois dans mes rêves car il est juste sous le lit ce maudit ventilateur !, la petite, l'eau vive, s'est trouvée gelée, figée, engourdie d'un sommeil que les rayons chauds d'un soleil printanier sauraient sans doute reveiller, mais bon un peu plus tard tout de même.
Donc vous savez maintenant, que le sous-sol de l'édifice, d'une hauteur d'un pied et demi environ, est chauffé au moyen d'un ventilateur qui ronfle sous notre lit, mais que les températures noctures sont tellement basses que le gain de cet artifice est plus qu'aléatoire. Preuve en est qu'un peu plus bas dans la rue, une sacrée fuite glace continument le trottoir devant une maison, dont je n'aimerais pas être les fondations.......ou l'absence de fondations pour être exact.
Sur ce, j'ai été très bavard, et il ne me reste guère de temps pour vous parler de ma période Douceur. Je suis entrain de préparer, en même temps que je rédige ce billet (quel être exceptionnel je suis !) une charlotte au chocolat, ainsi que je fais lentement mijoter une choucroute pour le repas de demain soir.
Allez, promis, je vous ferai saliver dans un prochain billet.