vendredi, avril 20, 2007

155 - MISE AU POINT

Bon, il semblerait que vous ne me supportez que cynique, colérique ou pitoyablement drôle. Mais je suis un être humain MÔA aussi. Je souffre MÔA aussi. Je vis des manques MÔA aussi. J'ai des émotions MÔA aussi, tiens quand je me retourne un ongle, ne crié-je pas ? Quand je confonds le fard à joues pêche et l'ombre à paupières bleue, n'ai-je pas l'air d'une grue MÔA aussi ?Et même pendu, les pieds dans la mayonnaise, le casque crachant Chantal Goya enfoncé profond dans mes oreilles, gardénalisé à mort vous penserez encore que je ne suis qu'une enveloppe vide et sans fond, légère jusqu'à l'ineptie jusqu'à l'inconsistance, aussi transparent et insipide qu'un sourire de Patrick Sabbatier ou de Sarko, improbable. Vous voulez que je vous dise ? C'est dur !
Donc, primo, Non, je ne vais pas me suicider,
Donc, deuxio Non, Daniel et moi n'allons pas nous séparer, ben non désolé, va falloir attendre les gars.
Donc, tertio Non, il n'y a personne d'autre.......... à ma connaissance. Mais dans ces cas là, le mari étant toujours le dernier au courant, j'ai encore une chance de trouver un nègre blanc couché assis sous le pieu ! Le Hic est que chez nous, il y a deux maris...........Mmmm ai-je bien rangé Ernesto dans le placard à balais ?
Donc tertio......(oui je sais, je voulais juste vérifier que vous suiviez !) fermez vos courriels, baîllonez vos téléphones (depuis la France rien que pour ça ? Héy !) brûlez vos commentaires car OUI, TOUT VA BIEN !!!! Croix de bois, croix de fer, si je mens je vais en Enfer !.........Hey, ça va pas la tête vous autres ? Je vous signale qu'il s'agit de mes fesses et de sa broche, alors si je mens, ben.......si je mens, euh......si je mens, ben c'est que j'aurais pas dit la vérité et c'est tout. Va pas en faire une histoire !!
En tout cas, merci. Pardon, plouf plouf. Je réquepépette depuis le bédut. En tout cas, MERCI à vous de vous être inquiétés, merci de votre affection, de votre intérêt. Et honte à moi de vous avoir alarmer. Mais si on peut même plus mourir un peu sans rameuter le ban et l'arrière ban des amis.....alors ça vaut même plus la peine ! Soyez sympas d'attendre le Grand Jour, merci.
Alors, afin de dissiper tous malentendus éventuels, et toute ressemblance avec des personnes ou des faits.........bla bla bla...........fortuits............blabla bla......voici un petit explicit (suis pas sûr que ça existe, mais ça fait joli à l'oreille..........Un conseil : quand je dis "ça fait joli à l'oreille" ça veut pas dire "portez le !" parce que là, ça fait con ! Comme quoi, on est jamais assez prudent !)
Ainsi que je l'ai déja dit à Cédric T., le billet 153 ne concerne pas une personne (autre que moi bien sûr, sinon ça n'a plus d'intérêt !! Mppf m'enfin !!), mais un lieu. Ce lieu est Sarlat. Une ville particulière pour moi pour tout un tas de raison, dont je ne suis pas tout à fait sûr que toutes en soit des bonnes, mais enfin, même Einstein était parfois bien épais......enfin d'après sa boulangère, qui s'appelait Hilde et qui avait un délicat menton en galoche, joliment décoré d'un pustule à demeure, surmonté d'un élégant crin blanc accroché en tout temps d'un morceau d'Emmenthal. Ça lui faisait comme un éclair, soulignant la sagacité de ses propos qu'elle avait plutôt débiles il faut bien le dire. Comme quoi, on peut être un génie et acheter son pain chez une cruche fromagère sans véritablement déchoir ! C'est bon, vous pouvez respirer ! Donc Sarlat c'est Sarlat et surtout pour moi. Cette ville a été le refuge de mes blessures (que c'est niaisement dit, pour un peu je vous giflerai ! Ben quoi ? J'ai dit que j'étais maso ? ). Bref, elle m'apaise, me rassure, comble mes angoisses, soulage mes pieds et parfois même s'occupe des cuticules. NON !! J'ai dit CUTicules. Encore qu'il me souvient d'un rugbyman..........et de son équipe. Qui avaient de trés jolis maillots, mais des gueules cassées à faire peur. Evidemment, j'ai craqué.
Et oui, Sarlat me manque. Sa Lanterne des Morts me manque, son foirail. J'ai dû y séjourner, boudiou, une cinquantaine de fois au moins, à Sarlat ou à Carsac-Aillac, voire même à Gourdon, et pourtant, à chaque fois j'y ai découvert de nouvelles choses. A chaque fois, je m'y perds. A chaque fois, je m'y retrouve et je panse, et je pense. Si je vous dis :

Au demeurant, ce que nous appelons ordinairement amis et amitiés, ce ne sont qu’accointances et familiarités nouées par quelque occasion ou commodité, par le moyen de laquelle nos âmes s’entretiennent. En l’amitié de quoi je parle, elles se mêlent et confondent l’une en l’autre, d’un mélange si universel, qu’elles effacent et ne retrouvent plus la couture qui les a jointes. Si on me presse de dire pourquoi je l’aimais, je sens que cela ne se peut exprimer qu’en répondant : parce que c’était lui ; parce que c’était moi.

Parce que c'était Lui, parce que c'était moi. J'ai eu la chance de connaître cet entretien des âmes. Reconnaître sa moitié de soi, se perdre et pourtant savoir que l'on ne se quitte jamais. Que demain, un jour prochain ou dans une prochaine vie, on se retrouvera, se rejoindra et se reconnaîtra comme au premier jour. Et la certitude plus forte que le doute, plus forte que l'aurevoir, plus forte que les larmes ou la désespérance. Plus impérative et plus souveraine, cette certitude est chevillée et ne reste que l'Amour, cette connaissance intuitive de l'autre qui n'est autre que soi, sa moitié de moi, ma moitié de Lui. Rien n'est à dire, tout se sait, d'un regard, d'un geste. Les mots sont vides soudain, il en faudrait de nouveau pour se comprendre, mais à quoi bon, il n'y a rien à expliquer. Seulement être là, ensemble et laisser passer l'âme à l'autre. N'en être plus que le receptacle. Il était beau, il était mon premier et mon seul émoi de cet ordre.Peut-il en exister d'autres ? Une si totale fusion, sans peur, sans doute, en toute confiance. Il s'appelait Laurent R-M.d B. Il me disait qu'il ne vivrait pas au-delà de ses quarante ans, qu'il ne le voulait pas. J'ai pensé qu'il avait raison, puisqu'il le voulait. Il doit avoir 46 ans, qu'il soit ou qu'il ne soit plus. Je l'aime toujours et c'est la seule façon que j'ai de m'aimer moi. Nous nous sommes rencontrés en douceur, nous nous sommes quittés, sûrs et sans regrets, sans larmes parce que nous ne sommes pas vraiment séparés.
Sarlat ravive ce souvenir, cette certitude que la vie peut être cela aussi. Si simple, si sûre, si indifférente et pourtant si tendre envers qui la regarde au fond du coeur. J'ai besoin, j'ai eu ce besoin d'être rassuré, d'être à nouveau mis en présence de cette certitude, et nul part ailleurs qu'à Sarlat je ne la sens si puissante. Pour cela Sarlat me ressource, efface mes peines les plus lourdes, me remet dans l'ordre de l'existence. Du début et de la fin et surtout, surtout, de l'entre-deux. Et comme à chaque fois, je m'amuse de ce parallèle, de ce "Parce que c'était Lui, parce que c'était moi". Et oui, Sarlat me manque, parce que j'ai le besoin de me ressourcer.
Mais sinon tout va trés bien, Madame la Marquise.
Vous aurez bien sûr reconnu dans le passage en.......mmmm turquoise "Essais" -De l'amitié- de Michel de Montaigne et qui dit Montaigne, ne peut que dire .....Dior ? Mais non !! La Boétie. Je ne doute pas de votre culture, notez bien, mais comme je sais que sournoisement et subrepticement Mireille vient parfois perdre la vue pour gueuler à l'oreille sourde de Chantal.........

1 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Nous voila donc rassuré !
J'ai quasiment visité toute la france. Une exception, la Bretagne.
Sincèrement, le Périgord reste la plus belle région visitée.

2:22 p.m.  

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