vendredi, février 24, 2006

9 - 2025 Mont Royal

Ma kesako encore ? 2520 Mont Royal ? Est-ce que nous avons changé d'appartement encore ? Sommes-nous atteint de déménagite aigüe ? Avons-nous les créanciers à nos trousses ? Ben non !! Ce n'est que l'adresse du magasin. Et oui, lui aussi est trouvé. Nous attendions la confirmation, là aussi depuis Samedi. Mais en l'occurence, c'est la mairie qui pose problème. Je sais, je sais, vous allez dire que je suis tout de même un peu léger dans ma tête (et alors, j'ai toujours cru que c'est ce qui vous plaisait et vous rassurait chez moi !! Me serais-je trompé ? ), mais moi j'y vois tout un symbole. Suivez-moi bien, je vous préviens : ça décoiffe, moi évidemment je n'ai plus ce problème.......ce qui pourrait expliquer pas mal de choses non ? Donc, primo, nous habiterons rue Cartier, référence à l'inventeur du Canada. Secundo, nous opérerons une affaire rue du Mont Royal, la montagne (oui oui, elle fait 300 mètres de haut, mais c'est ainsi qu'on l'appelle !) qui a donné son nom à la ville (Mont Royal = Montréal en français du 17°. Un peu d'histoire, la ville a été fondée le 17 Mai 1642). Tertio, et vous aurez du mal à le croire, le local que nous reprenons fait clairement référence à l'une des caractéristiques de notre région de provenance : le soleil, et si j'osais je dirais même qu'il désigne

notre région. Regardez un peu mieux l'enseigne du magasin adjacent (désolé, vous ne pouvez agrandir directement la photo. Il faut l'enregistrer et l'ouvrir) : Claude de France.....Et quelle est la ville la plus ensoleillée de France ?

Bon, ok, vous me direz que c'est un peu tiré par les cheveux. Rappelez-vous tout de même que je n'en ai plus guère, ce n'est donc pas le genre de détail susceptible de m'arrêter. Et puis quand on a besoin de se sentir plus secure on se rattrape un peu à tout ce qui passe.

Donc, si nous avons connu quelques retards dans l'avancement de cette affaire, cela vient que s'il est vraiment trés façile de créer une société,( je vous jure, même moi qui n'y connais rien, j'ai compris. C'est dire !!), par contre, pour partir une affaire, ça se complique pas mal assez. L'inconvénient est que la nature du bail n'est pas défini par le propriétaire des murs, mais par un service de la ville. On appele cela le zonage. En gros, ça dit ce que vous pouvez opérer comme magasin dans tel ou tel secteur. C'est un service très au point. Le préposé dispose d'un plan informatique très précis des bâtiments commerciaux de toute la ville, des renseignements sur le locataire, le type de commerce et même de photos de l'établissement. En revanche, il faut faire une demande de zonage très précise. Un bar rentre dans une catégorie, et une brasserie dans une autre. Un fast-food n'est pas un restaurant, mais un salon de thé lui l'est. Mais il peut également être une épicerie. Le hic, c'est que vous pouvez fort bien avoir les autorisations nécessaires pour un fast-food, mais pas pour un restaurant car vous ne disposez pas du bon zonage. Et c'est là que le bât (bât, vous comprendrez une fois rendu dans le glossaire !) blesse! Car, voyez-vous, sur cette avenue du Mont Royal est un moratoire sur les restaurants. Ils n'en veulent plus, y'en a trop, fini basta, on arrête !! Ou alors, il faut être à plus de 25 mètres d'un autre restaurant. Quand vous viendrez, vous le verrez : c'est impossible ! Et rappelez-vous que le salon de thé est en zonage restaurant..... ou épicerie. Mais pour l'épicerie, nous serions limités à trois tables et douze places. Ridiculement petit le salon de thé, hein ? Qu'elles soient assises ou debout ne change rien à cette mathématique. Douze reste douze, allez circulez, au suivant.

Donc, dans ce prédicament, (non non ça c'est bien français, désuet j'en conviens mais pas québecquois.) nous avions entamé d'autres recherches.......qui ont abouties. Ah ben oui ! Celui-là situé sur St Denis, (s'il faut encore des coïncidences, les royalistes s'il en est encore un peu connaissent le fameux cri des rois de France : Montjoye et St Denis, et je rappelle que Daniel, à défaut d'être roi est baron. J'adore les puzzles alambiqués, vous en doutiez !) fait 2400 pc sur trois niveaux, mais seuls 1600 sont véritablement exploitables, rien à refaire à l'intérieur, même au niveau déco il peut rester en l'état. Une terrasse privée et arborée à l'arrière pour y mettre quelques tables, sur une des artères les plus achalandées et branchées de Montréal. Un petit bijou en fait, pour 4250$ le mois. Pour info, celui du Mont Royal fait 1200 pc, sur un secteur en devenir (projet de mise en zone piétonne, nombreuses manifestations à l'année longue), toute la décoration à revoir, équipement climatisation à faire pour 3800 $ le mois. Donc, notre choix était quasi arrêté pour ce petit bijou ci-contre (Eh non, Harry Potter et le sorcier du Seigneur des Anneaux ne resteront pas : ils sont à vendre aussi !). Jusqu'à aujourd'hui 16.00. Heure à laquelle nous avions rendez-vous avec Artimon, le propriétaire du Mont Royal. Nous lui avions fait part du problème de zonage. Je ne rentrerai pas dans les détails, mais il a réussi à obtenir l'accord du président du Syndicat commercial du quartier, qui s'est assuré l'appui de la personne en charge des attributions des zonages à la ville afin de nous accorder une autorisation exceptionnelle. Nous allons donc déposer un permis d'atelier afin de pouvoir ouvrir très rapidement et ensuite nous présentons le projet en entrevue à un comité d'attribution qui délivrera l'autorisation d'exploiter un salon de thé hors zonage. Ça vous paraît compliqué ? C'est pas une impression, et pourtant j'ai simplifié. Attendez que je vous parle de la comptabilité et des salaires. La contrainte étant que nous devrons observer un bon nombre de restrictions afin que, le jour où nous cèderons, il ne se puisse pas monter un restaurant à notre place. Sur les rangs, pour ce local, il y avait une chaîne de boulangerie, une enseigne de fast-food "Subway" et nous. Grâce à Artimon, à qui notre projet plaît beaucoup par sa nouveauté, son originalité et surtout le fait que nous ne sommes pas des fast-fooders, qui a pesé de tout son poids (Et ce n'est pas rien, il est les "Fruiteries Valmont". Un poids lourd sur Montréal), nous touchons au but. Et oui, mais..........vous vous souvenez du deuxième local sur St Denis ? Ben, nous aussi. Et nous, nous l'avons vu ! En fait, nous envisageons la possibilité de prendre les deux. Ils ont chacun leurs différences, une clientèle qui leur serait propre : plus locale sur Mont Royal et plus en recherche de nouveautés. Plus touristique sur St Denis et une clientèle plus branchée, aisée, mais pour qui faire ses emplettes sur Laurier est un peu trop bourgeois-coincé. Par ailleurs, cela permettrait d'occuper le terrain et de vérouiller le secteur par rapport à certains de nos fournisseurs (Je pense notamment à deux d'entre eux, dont nous devons voir les agents la semaine prochaine, et qui fonctionnent par exclusivité sectoriale. Un peu trop fourre-tout à mon goût. Demander explications !!) Nous craignons que notre concept fasse des envieux qui auraient les moyens de l'imiter. Nous pensons que le risque est modéré, même si la réalisation va mobiliser les deux tiers de nos capitaux et qu'il faut courir la chance. Nous faisons inscrire une clause de sous-location dans les baux commerciaux. Ainsi, si nous voyons que l'affaire périclite, nous pourrons nous désengager, quitte à trouver un locataire pour reprendre le bail jusqu'à son terme. Nous avons négocié un bail de trois ans, Artimon n'ayant pas voulu descendre sous ce seuil. Il semble être une personne sincère et honnête, doué en affaires, cela se voit dans l'instant. Pour le reste, il est ouvert et direct. Ainsi qu'il nous la dit, même si il faut rester prudent, rien ne doit être un problème, ni pour vous, ni pour moi, dès l'instant que l'on en discute. Une solution se trouve toujours entre deux personnes dont les intérêts sont communs. Alors, et vous, des conseils ?

GLOSSAIRE :

. Opérer : voilà que je ne sais plus parler français, je peine à traduire. Exploiter,

. Secure : et donc Insecure, rassuré ou inquiet,

. Partir une affaire : débuter, monter une affaire,

. Zonage : il s'agit en fait de la nature de l'exploitation. Invraisemblablement pointilleux et précis. Par exemple nous devons demander au minimun quatres zonages, dont un d'antiquités !!, pour couvrir l'ensemble de notre exploitation : Meubles et accessoires domestiques - Accessoires personnels - Epicerie - Antiquités - Objets d'artisanats. Et nous n'avons pas même parler des chocolats et des confiseries !!

. Bât : je l'ai relevé car il fait partie des faux-amis.......enfin, c'est selon ! Le Bât est un bâton qui a cette particularité qu'il est exclusivement humain et même exclusivement masculin. A saisir, plutôt qu'à pleines mains, avec la même délicatesse que Gosses qui complètent le service !

. Achalandées : désigne les clients et non la marchandise. Le sens premier içi a perduré.

. Année longue : tout au long de l'année. On entend aussi en tout temps qui peut être toute l'année, ou toute la période, toute la journée.

. Courir la chance : on ne prend pas de risque au Canada, on court, ou pas, la chance. A travers ce genre de phrase, c'est toute une mentalité qui se révèle, vous ne trouvez pas ?

2 Comments:

Blogger Panama The Great said...

Arh... je vois qu'ona réussi à mettre en place un joli compteur (rose)!

3:09 a.m.  
Blogger Panama The Great said...

... mais que les liens ont sauté !!! Allez, on s'y remet.

3:10 a.m.  

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