mercredi, septembre 13, 2006

81 - 13 SEPTREMBLE 2006

Journée Pitaha beurk. Très très beurk. Je ne voulais pas commenter l'événement. D'autres le feront bien. Peut-être trop voyeur, peut-être trop racoleur. Je n'ai pas voulu, finalement, insérer la petite vidéo prise au journal de RDI, je n'ai pas voulu, finalement, rajouter cette photo qui fera sans doute les manchettes.
Ces images édulcoreront la douleur, la peine, la tristesse. Elles vont frapper vos imaginations, les commentaires que vous entendrez vous laisseront deviner une réalité qui n'est peut-être pas celle qui a pris place en ce funeste jour, quelque part à Montréal, au Dawson College.
Nous ne connaissons personne de ce côté de la ville, mis à part un client qui a son magasin juste en face du CEGEP, à Westmount Square. Nous ne connaissons aucun étudiant qui suit ses cours dans ce CEGEP. Et pourtant, cette tragédie nous touche tout autant que si nous étions familiers de ce lieu, de ces étudiants, de ces parents.
Vous entendrez toutes sortes de choses, des débats sans fin sur ce qu'il convient de faire ou non, sur le contrôle des armes, sur la folie meurtrière qui s'installe dans nos écoles. Des parallèles vous seront suggérés avec tel autre drame américain ou russe ou français. Certains mêmes, et je ne les citerais pas, il se couvriront de ridicule tout seul, vous démontreront pourquoi cela était prévisible, pourquoi un pareil évenement ne pourra pas prendre place dans les écoles de la République. Ceux-là ont la mémoire courte et peu de respect pour ceux qui ne sont plus. Pour ceux qui restent et qui vont trembler, demain ou dans 5 ans.
Aujourd'hui, c'est le temps de refuser, d'être solidaires, de s'attarder sur ce qui aurait pu se passer, sur ceux qui auraient pu nous quitter. C'est le temps de pleurer peut-être, c'est surtout celui de dire à ceux que l'on aime :"je t'aime, ne trembles pas, ne trembles plus, je t'aime".
La colère sera pour plus tard, on gueulera, on frappera du poing sur la table et on se jurera que cela n'arrivera plus................jusqu'à la prochaine fois. Parce que l'on aura oublié qu'il ne faut pas tarder, ne pas attendre de rater l'occasion de se dire " Je t'aime et ce temps que nous avons là, ce temps est à nous."

4 Comments:

Blogger ARTHE said...

@Zouzouille : merci et nous aussi on t'aime

10:39 a.m.  
Blogger Panama The Great said...

@ Arthe : je crois tout simplement que le mal existe sur terre, et qu'il trouve toujours un moyen de s'exprimer.
Après on peut accuser la télé, les films d'horreur, internet, notre société. Je crois que c'est peut-être un élément déclencheur, mais qu'à la base, des cinglés existent et veulent vivre leur haine au grand jour.

11:44 a.m.  
Blogger ARTHE said...

@Panama : le débat est riche. Et je suis d'accord avec toi jusqu'à un certain point. Il ne s'agit pas d'accuser tel ou tel, mais d'inciter chacun à prendre un peu de responsabilité. Les désaxés, les fragiles existent et n'ont souvent pas besoin d'incitation, d'autres, plus timorés, attendent une "légitimation". Doit-on vraiment faire comme si ces gens n'existaient pas ? Comme si la faute incombait à "Pas de chance" ? Nous sommes d'accord : une arme à feu ne tue pas, c'est la personne qui la tient qui le fait. Mais l'argument n'est-il pas un peu spécieux ? Franchement ?

9:03 p.m.  
Blogger Panama The Great said...

@ Arthe : c'était juste un terroriste de la vie. Qu'il aille en enfer, tout indien qu'il soit celui-là.

7:59 a.m.  

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