jeudi, mars 23, 2006

18 - CHEZ NOUS

Non, on habite pas encore, mais cela ne saurait tarder !! Nous pendrons la crémaillère Samedi soir : nous profiterons du séjour sur Montréal de nos amis de Québec, Diane et Daniel. Devraient être présentes également les deux Louise. Outre que c'est un véritable plaisir de passer du temps avec elles, c'est vraiment le moins que l'on puisse faire aprés tous les services qu'elles nous ont rendu. Deux femmes absolument géniales. Mais je me pose la question : qui n'a pas été un amour avec nous depuis notre arrivée. Tant professionnelles que personnelles, les personnes que nous avons rencontré ont été pour la plus grande majorité d'une attention et d'une gentillesse inouie. Et on ne blague pas.














AVANT APRES

Le seul "hic", c'est tout de même que tout se paie, et ça ça commence à être un peu pénible tout de même. Mais bon, on se dit que cela fait partie des habitudes à prendre. Ce qui est quelquefois un peu agaçant aussi est que l'on n'a pas forcément accès à l'intégralité des informations. Je parle au niveau de la vie quotidienne, pas des médias !!! Ce qui se vérifie au fil des jours est que nous avons une logique très différente. Ç'aura été une des grandes découvertes de cette aventure. Deux sociétés de même mode de vie, de même culture, peuvent avoir des schémas logiques très dissemblables. Vous me direz qu'un minimum de réflexion aurait dû nous permettre d'envisager cette hypothèse. Sans doute, mais je crois que nous avons été un peu candides sur ce sujet. Cela étant, ce n'est pas un problème aussi insurmontable qu'il y paraît. Et puis, au fond, n'est ce pas ce genre d'aventures que nous sommes venus chercher ? Hein ? Et ben, nous v'la en plein d'dans !!



















AVANT APRES

J'ai vu cette nuit un film sympa :"Relax,...........it's just sex", une énième comédie de moeurs, assez réussie au demeurant. Une belle galerie de portraits d'homos et de lesbiennes, et de leurs façons de draguer, d'envisager une relation de couple, de vivre la différence, la culpabilité. Bref, leurs vies par le menu, avec leurs sujets de fiérté et leurs petites vilenies. Vous me direz, qu'aprés "Sex in the City", "Queer as folk" et quelques autres, ça n'en fait qu'une de plus. Oui........et non ! Au-delà des péripéties des héros, du clivage hétéro-homo (avais-je dit qu'il y avait tout de même un couple hétéro dans l'histoire. Couple auquel on a donné le rôle de pivot, soit dit en passant.....), des différentes manières de vivre son homosexualité (très "extravertie" contre plus "conservatrice"), de ce qui fait que, bien qu'homosexuel tous deux, les gays et les lesbiennes n'ont vraiment pas grand chose en commun finalement, bref, au-delà de tout cela, et aprés avoir suivi les aventures des uns et des autres, l'image de fin m'a amené une reflexion : qu'est-ce qui fait que nos amis, les vrais, les purs, ceux qui sont là au moindre appel, mais n'ont pas installé leur toile de tente dans notre salon, ceux qui nous ont donné nos plus grandes joies, les fous rires les plus ridicules et les plus plaisants, ceux qui nous ont tellement déçu, car qui sait décevoir plus cruellement qu'un ami ?, qu'est-ce qui fait que ceux-là, on serait prêts à se battre pour les conserver. Qu'est-ce qui nous les rend si précieux, si essentiels ? Pourquoi quand le chat de l'un disparaît, le groupe se rassemble pour une veillée funèbre ? Pourquoi les liens tissés sont à ce point fusionnels et distendus ? Dieu sait si ma famille m'est importante (Nous n'avons pas bravé la nuit neigeuse et hivernale sur une autoroute du Nord-Est de la France pour rien !!), et si je l'aime, mais la qualité de cet élan est totalement différent de celui qui nous lie à nos amis. Certes, et l'adage le dit bien : on choisit ses amis, pas sa famille. Certes, mais l'explication est un peu légère non ?














AVANT APRES

Bien sûr, j'ai une ébauche de réponse, mais la question qu'elle soulève en réponse est un peu inconfortable je trouve.
Evidemment, c'est le genre de questions que ne se pose pas Daniel. Et en cela, je l'admire. Cette faculté qu'il démontre en toutes choses, d'avancer dans la vie sans avoir à se laisser arrêter par d'obscurs doutes, moi ça me met à l'envers. Vraiment, cela me laisse envieux. Je préfère donc me dire que c'est là un des principaux atouts de notre tandem : lui trouve mille raisons d'avancer et moi mille de ne pas bouger d'un iota. Là ou cela devient beaucoup plus déroutant, c'est lorsque nous échangeons nos prérogatives.
Mais je me suis suffisamment épanché. Revenons à nos moutons. Une mauvaise langue a récemment laissé entendre que nous nous trouverons confrontés aux affres de la débâcle. Sur le fond, il a raison........oui, la mauvaise langue est de sexe masculin, ce sont les pires !!. En vérité, grâces soient rendues au changement climatique et au réchauffement de notre bonne vieille planète, le faible enneigement de cet hiver sur Montréal respecte bien les chaussures de saison des citadins. A part, de ci de là, quelques flaques réfractaires et sournoises (les profondeurs restent difficiles à évaluer !!), la neige s'en est allée sans se faire trop remarquer. Revoir l'herbe, disparue depuis plusieurs mois, fait tout bizarre les premiers temps. Les doudounes sont pour de bon remisées, et même ma chemise de laine est devenue trop chaude. Les promeneurs eux aussi se sont mis au ensembles légers. Les chemises s'ouvrent, de même que les parasols, les terrasses elles aussi ont fait leur réapparition et sont prises d'assaut par un achalandage sevré
de ces douceurs depuis trop longtemps.














JARDIN ARRIERE




GLOSSAIRE :
. Débâcle : et son contraire l' Embâcle le gel et le dégel. La Débâcle, pas de quoi en faire une Bérezina cet hiver !
. Achalandage : clientèle et non la marchandise. Le Chaland est le client, en manquer annonce la faillite quel que soit l'achalandage (au sens français) du magasin.

1 Comments:

Blogger Panama The Great said...

Oh mais c'est tout rose ! On se demande bien pourquoi...
Je suis de retour en France : maintenant vous pouvez m'appeler "le Saint" si vous voulez.
Très jolie déco !
Biz

5:03 a.m.  

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