samedi, juillet 28, 2007

189 - UN PEU DE CULTURE HISTORIQUE

Un article trés intéressant ce matin sur "La Presse". Je sais, vous allez dire que nous sommes tout acquis, lié, ligoté, asservi à ce canard. A quoi je répondrais "Soeur de la voisine oblige !!") Pour autant, n'allez pas croire que nous sommes vendus, irrémédiablement. Et, de plus, nous restons assez critiques sur le contenu du journal. Une de leurs tactiques préférées étant d'adopter un point de vue un jour pour ensuite (vraisemblablement à la suite des réactions courriels des lecteurs, mais ce ne sont là que pure conjectures !) sortir la brigade de leurs chroniqueurs et éditorialistes qui prendront le parti opposé. Diamétralement.Et sans demi-mesure. Donc, je reste un peu sceptique sur le sérieux. À cela s'ajoute un trop grand nombre, à mon avis, d'errata. Il ne se passe pas un jour sans que l'on ne remarque (encore faut-il le chercher !) un de ces petits encarts, rectificatifs d'une information livrée précedemment. Me semble que lorsqu'on est un journaliste digne de ce nom ou un rédacteur en chef qui se respecte (quand il ne travaille pas pour VOICI ou ICI PARIS !) on vérifie la validité et l'exactitude d'une information avant d'en ordonner la publication. Les erreurs sont excusables..........lorsqu'elles restent exceptionnelles. Ceci mis au point, il reste bon nombre de chroniqueurs digne d'intérêt, notamment Pierre Foglia, je ne m'en lasse pas, et quantité d'autres, mais bon. Reste que, donc, ce journal est ma principale (mais non la seule) source d'information. Me prend une bonne heure à chaque matin pour faire les mots croisés, fléchés, cachés et accessoirement découvrir ce qui s'est passé de beau (façon de parler) dans le monde durant la nuit. (En ce moment, il nous font un caca mou avec la levée de boucliers des intellectuels français, toutes proportions gardées : on parle de Finkelkraut !, concernant le jogging presidentiel. Je ne sais pas l'impact réel en France de ce "haut le coeur", mais içi, du moins dans les pages de La Presse, il semblerait que l'on soit au bord de la guerre civile en France. Je doute que cela reflète la réalité ! Et au passage, on en profite pour dire que décidement les français sont de vilains réactionnaires, allergiques tant à l'économie de marché (!) qu'au sport matinal (!!) que "ah pas beau, ah pas bien ! Ah que Cabou Cadin ") Mais parmi tout ça, certaines choses méritent que l'on s'y attarde.......Et vous devez vraisemblablement vous dire que si je respecte les diktats littéraires, je serais bienvenu d'eclairer par mes propos le choix du titre de ce billet. J'y viens, j'y viens. Et certes les préliminaires étaient longs, mais c'est toujours meilleur quand on attend. (Je viens de supprimer le "un peu" que je voulais rajouter à la fin de cette phrase. Histoire de laisser l'herbe courte sous les semelles panaméennes qui, je le sais, je le sens, ce seraient fait un plaisir d'arracher ce brin-là !) Donc, je vous livre les écrits de Daniel BARIL, lecteur de La Presse, et accessoirement (je vous le donne in extenso ) anthropologue de formation, journaliste à l'hebdomadaire Forum de l'Université de Montréal et rédacteur en chef de Cité Laïque, une publication du Mouvement laïque québecois (ouf! Yé occupé l'gars !) Le sujet de son article ( synopsis conviendrait mieux, une pleine page de journal ) "Des ghetto religieux" sous titre :"Ériger ue société fondée sur la consolidation des particularismes exclusivistes ne peut conduire à une société partageant une identité commune forte"..... Oui et alors ? Donc, l'auteur fustige l'identité religieuse comme étant un obstacle à la création d'une société inclusive. Je vous passe les détails, mais je garde l'intégralité du document pour peu que du côté de Marseille, on veuille bien me dire "je voudrais bien l'intégralité....." avant qu'il soit long, c'est à dire, avant 15 jours ! Merci.

On peut être d'accord avec Daniel Baril ou non. À chacun son opinion, et je me réserve la mienne; mon propos içi n'étant pas de discourir sur ce point. Mais là où j'ai trouvé son article intéressant, et bien que je n'ai pas de matière pour confirmer ou infirmer ses dires, c'est sur la chronologie suivante :

(....) De tous les accomodements religieux, ceux liés au hijab sont de loin les plus fréquents, du moins dans ce que rapportent les médias, et ce sont ceux qui soulèvent le plus de réactions. (Je confirme : nous connaissons içi nombre de personnes par ailleurs très très tolérantes, mais pour le hijab : pas capab'es pantoute !). Ce n'est évidemment pas le refus de la différence qui se manifeste dans les réactions négatives et parfois hostiles................Ce qui est rejeté dans le hijab, c'est l'affichage ostentatoire de la soumission qu'il représente, de même que le désir de faire prévaloir la religion sur toute autre règle (Il faut savoir que la Cour Suprême du Canada a autorisé les Sikhs à porter le kirpan, et ce, aussi bien dans les écoles, les lieux publics.....au mépris des règles de sécurité. J'ai vu un kirpan : ce n'est pas une petite lame de 5 cms, mais un fort joli couteau pourvu d'une lame d'un bon 10 à 15 cms !!).....Les défenseurs du hijab justifient le port de ce voile par la liberté de religion. Y voir uniquement le fruit d'un cheminement spirituel, comme l'affirment de plus en plus de musulmanes, c'est faire fi de l'histoire récente.

Ce n'est qu'avec la révolution khomeyniste de 1979 en Iran que le voile est devenu une véritable obsession des musulmans intégristes. En Turquie, où la population est musulmane à 99%, le gouvernement considére le hijab comme un symbole de l'islamisme politique et l'interdit dans les institutions publiques (A quand une Fatwah contre les autorités turques comme elles ont été édictées contre les écoles et les institutions françaises ?! Y'aurait-il deux poids, deux mesures ?). En France, alors que l'on comptait déja entre 2.5 et 3 millions de musulmans à la fn des années 1970, ce n'est qu'en 1989 que le premier cas de revendication du port du hijab à l'école s'est présenté; 1989, c'est l'année où le Front Islamique du Salut a lancé sa campagne d'Interdits en Algérie, appuyé par le Groupe Islamique Armé......Au début des années 90, on ne voyait aucun hijab à Montréal même si on comptait 45000 musulmans. Le premier cas (on croirait parler de "vache folle") s'est présenté en 1994. Qu'est-ce qui a changé entre 1980 et 1990 ? Ce n'est pas l'islam mais le discours dans les mosquées, On ne peut pas faire fi de cette réalité du seul fait que des croyants voient le hijab comme une expression de leur foi. ........Rappelons que, dans les années 50 au Québec, il était inconvenant pour une femme d'être vue en public la tête découverte; même si cela relevait d'une exhortation des Épîtres de Paul de Tarse, les femmes ont abandonné le port du chapeau. ........Le hijab et la burqa étant des symboles de lutte politico-religieuse, les interdire dans l'espace public enverrait un message clair marquant le seuil à ne pas dépasser. À défaut de telles limites, l'avancée de l'intégrisme continuera de gruger les assises de la démocratie.
Je voudrais ajouter une petite note à votre reflexion. Mais n'allez pas croire, je vous prie, que je fais de l'anti islam primaire. J'ai beaucoup de respect pour cette religion qui est empreinte d'énormément de tolérance et d'humanisme, comme l'Histoire bien souvent nous l'a montré.
Récemment à Montréal, pas très loin de chez nous, rue Ste Catherine, un jeune arabe musulman s'est fait poignarder à mort par.........son frère. Motif ? Il s'était détourné d'Allah et de l'islam tel que le comprenait son meurtrier de frère. Ce n'est pas là la vision de l'Islam que m'ont offert Djilali, Soraya, Nadia, Abbess, Hicham, Mahmoud et tant d'autres. Je ne me souviens pas, dans les ruelles grassoisses de mon enfance, dans la vieille ville, avoir croisé des fatmas en burqas et hijabs. Elles étaient très loin d'être soumises, haranguant leurs hommes, menant le ménage à la baguette et leurs nuées de rejetons au doigt. Je ne me souviens pas d'hommes éructant, austères et tyranniques, fatwant à tour de bras. Et pourtant, la lassivité des moeurs l'aurait permis sans foi (volontaire) sans doute. Je me souviens de plats de fin de ramadan partagés, de fête de Lahid auxquelles étaient conviés tous les voisins (enfin non pas tous c'est vrai) qu'ils soient croyants ou mécréants.
Il ne s'agit pas pour moi de faire içi de procès, simplement de remettre les faits en perspective et rappeler une chronologie, que j'ignorais mais qui me semble vraisemblable en tout cas, ou de la porter à votre connaissance pour que vous en fassiez vous aussi votre profit......ou sa critique.

4 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Du côté de marseille, on ne va rien réclamer.
Mon avis, est que pour moi, vivant dans un pays occidental, "libre", laïque, je concidère le port du hijad, comme un signe religieux, certe, et à tendance extrémiste. En
fait on réagit face à un symbole. Parceque ce symbole, lorsqu'il est montré dans les médias, c'est souvent chez les extrêmistes.
Je note qu'en france, d'autant à marseille, de plus en plus de jeunes filles le portent. Je me demande ou s'arrête la provocation, le besoin de montrer une différence. Personnellement, moi cela me gêne.

5:39 p.m.  
Blogger ARTHE said...

ok, je jette le journal !

9:48 p.m.  
Blogger Panama The Great said...

"Histoire de laisser l'herbe courte sous les semelles panaméennes qui, je le sais, je le sens, ce seraient fait un plaisir d'arracher ce brin-là !"

Non mais Momo, tu crois que je ne lis pas en entier toute ta (longue) verve (je parle de la verve, pas de la verge !) ?

J'attends avec impatience votre future venue au mois de février 2008, histoire de te planter la face dans la neige post-virginale du plateau de Caussol.

Les lèvres gercées et bleuies, tu auras plus de mal à accoucher de tes jeux de mots laids.

4:35 a.m.  
Blogger ARTHE said...

des promesses, toujours des promesses.....

10:11 a.m.  

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