vendredi, mai 25, 2007

166 - YÉ PARTI

Snif snif. Il est parti le belâtre. Il est monté dans son bel oiseau blanc frappé d'une étoile bleue. Il ne s'est pas retourné. Pourquoi faire ? Le plaisir l'attend là-bas, loin par-delà les vagues d'un Gulf devenu un peu plus paresseux. L'amour des siens aussi patiente, qui n'oseront pas lui reprocher le manque d'une année. Il sera heureux, rêveur, absent, tout à son bonheur futur. Déjà, il le sent trépigner au fond de lui. Pas très loin de son âme. Il se nourrira des kilomètres avalés, enflera. Je suis sûr qu'au premier regard vers sa maman, son coeur ne pourra pas supporter plus de joie. Il va pleurer. Oh, pas beaucoup, juste une larme. Juste pour dire : "Je suis heureux".
Même le temps est chamboulé, tête par dessus. Il a fait une tempête de neige en Alberta cette nuit, pendant qu'à Montréal, la chaleur affole le thermomètre.
Il ne s'est pas retourné. Dommage, il aurait vu que par là, derrière P.-E. Trudeau, dans une humble masure on le regrettait déja.
Bon, rangez les violons et attaquez le graillon. C'était juste pour lui faire croire qu'il allait nous manquer. Pouf !! Enfin un peu d'air.
Allez, bon vol Jeune Audacieux.................et t'es mieux de pas oublier l'épicerie !!!

jeudi, mai 24, 2007

165 - TRIFLUVIENS TRIFLUVIENNES....

C'est ainsi que se nomment les gens habitants Trois-Rivières. C'est pas de notre faute, nous n'y pouvons rien. La grande question du jour a été : "Quelle est la différence entre un fleuve et une rivière ?" Un sac Jumbo de Shamallow a qui donne la réponse. Juste !




Nous avons donc profité d'un lundi férié pour nous évader un peu de la métropole. Demandez pas férié en quel honneur ; même pour les journalistes, la cause semble obscure. A l'origine, il semblerait qu'il s'agissait de fêter la reine (et le reste du Canada le fait encore!), mais laquelle ? That is the question. Aucune n'est née ou morte un 21 Mai. Au Québec, ce jour a servi (résistance oblige) à célébrer Dollard des Ormeaux. Bien vite oublié et remplacé par les Patriotes. Quid de ces gens, reportez-vous au billet de l'an passé. On va tout de même pas vous mâcher le travail. FEIGNASSE, VA !

Donc, irréverencieux au possible, mais on a des excuses : nous sommes de maudits français !! nous avons profité de ce jour donné pour non pas rendre hommage à ces illustres douteux,mais bien s'en payer une bonne tranche. Ou la traite si vous préfèrez, c'est du pareil au même.



Le point de ralliement était chez Cédric au petit matin : 8:00, pour s'y sustenter d'un café et de gauffres que le belâtre nous a laissé imaginé faire lui-même avec ses petites mains pleines de doigts. Nada, makache. Nous avons eu droit à d'infâmes sous-produits surgelés, régurgités d'une bétonnière cachexique. Ah ben oui ! Mais nous l'allons clouer au pilori, le belâtre pas plus tard que bientôt, dès que j'aurais hébergé les vidéos sur Daily. Nonobstant, et dans un élan de grande générosité, nous avons résolu de ne pas le laisser courir à côté de la voiture.


En avant la 40 Est, direction 3Rivières. A environ 2:00 de Montréal.


Le nom vient à cette ville de son emplacement. Eh ben non, justement non. Pas au confluent de trois rivières, mais bien au "delta" d'une seule. Et laquelle, je vous le donne en mille : la Saint Maurice. Non, ça ne s'invente pas ! Pourquoi 3Rivières alors direz-vous, ou ne le direz-vous pas selon que vous êtes seuls ou non devant votre écran d'ordinateur. Ben, à cet endroit qu'est la ville, le fleuve se divise en trois chenaux, et la cité les chevauche. Yipi ya ! En fait, la ville est très étendue. Combien ? Je sais pas j'ai pas mesuré. Bien plus intéressant d'faire aut'e chose. Nous aimons vraiment cette ville qui passe pour un bourg infâme indigne du moindre arrêt s'il n'est pas de popo, aux yeux de pas mal des quebequois. Pour notre part, nous lui trouvons beaucoup de charme, une vie très dynamique et jeune. Une ambiance sur la rue principale proche de celle que l'on peut retrouver à Cannes ou St Trop. Belles filles sangléesdans leur bouts de chiffons déchirés, lunettes opaques sur le nez, de longs cheveux blonds fouettés de vent, le sourire pepsodent et le bonnet 90C. Beurk ! Les mecs ne sont pas en reste. Lorsqu'ils ne chevauchent pas leur cavalières, ils enfourchent de rutilantes Harley Davidson, décapote leur Z4 flambant neuf, la tune à fond, l'oeil batailleur, le biceps saillant, une démarche de loup narquois ! Un délice ! Outre ce bol d'air méridional, on y trouve un centre-ville dynamique et une vieille ville aux allures d'ancienne bourgeoise qui a connu des jours meilleurs mais se plaît encore, et à juste titre, à retenir l'attention des séduisants qui passent. Pas Montréal, pas non plus Québec. Trois Rivières se ressemble. Point.

Chapitre gastronomie, le rendez-vous obligé est Les Ailes Buffalo. Rien à faire. Il faut céder au pélerinage. Steak-house, centre sport comme on en trouve en Amérique du Nord, on mange une viande savoureuse (boeuf exclusivement) servi dans de mégas assiettes avec un amoncellement de frites "tortellini" à n'en plus finir et au goût légèrement sucré, des oignons frits, une patate au four, le nez en l'air pour suivre sur un des 5 écrans géants un match de base-ball, de hockey, une partie de golf ou du stock-car. Servi par des pépés blondes au sourire prometteur, mais rien que le sourire, à la main leste et à la répartie farouche. Prompte à diriger, un rien moqueur mais très agréable quand même. Un pichet de bière finit l'ambiance et nous fait croire que décidément oui, le paradis existe. C'est un rituel pour nous. Impossible de venir içi sans passer aux Ailes Buffalo. Impossible de rester 6 mois sans faire un tour spécial à ce resto. Sauf que. Sauf que. Les deux dernières fois ça s'est mal passé. L'an dernier en Juillet avec David (oui je sais j'ai dit :"impossible de rester 6MOIS SANS" et alors ? J'ai pas le droit d'exagérer un peu ? Suis-je, parce que traître à mon pays, dépouillé de mon côté marseillais ?), durant le Festival des Coureurs des Bois, pas moyen d'être servi. Gros coup de colère de Daniel, mais il avait raison : on avait commandé depuis plus de 30 minutes !! et adieux Les Ailes. Snif. Et deuxième mauvaise surprise, durant ce passage. Tous les restos situé sur le côté Nord de la rue (Et évidemment Les Ailes y sont) fermés jusqu'à 16:00 ce même jour. Nous avons donc échoué dans un tex-mex. Sympa mais bon.

Auparavant, le matin nous avons visité les Forges du Saint Maurice. Vous vous en foutez ? Tas d'ignares va. Je ne vous dirais donc pas rien de toute l'histoire de la première entreprise industrielle du Canada. Et toc. Vous allez mariner dans votre jus jusqu'à ce que je décide que vous avez expié votre faute. Na !!
La suite au prochain numéro ........

dimanche, mai 20, 2007

164 - ET UN GROUPAGE....UN !!!!

Pour ceux qui seraient passés sur le blog de Panama, vous aurez appris qu'il sait noblement caché une longue désespérance dans un verre de champagne. Et donc, vous saurez aussi qu'aujourd'hui est son anniversaire. Je me suis fendu d'une carte postale toute spéciale et Buel devrait comprendre si je dis Aiden.
Mais ce n'est pas le tout, car il semble qu'une portée de lapin libidineux ont, au fil des âges, eu la même irrépréssible obsession quelques neufs mois plus tôt car, nous fêtons :

. Panama
. Daniel C.
. Damien R. (de mon vivier à cousins !)
ce même jour du 20 Mai
Auparavant, je n'ai pas eu le temps de signaler ceux de :
. ma tante Nicole W. le 18 Mai
. et de sa fille Sylvie C-W. le 27 Avril

A vous toutes et tous un

Trés heureux anniversaire !

samedi, mai 19, 2007

163 - MADAME COQUELICOT

Ce texte n'est évidemment pas de moi, et pourtant j'aurais aimé. Je l'ai relevé ce matin dans La Presse. Une page consacrée aux écrits (quels qu'en soient les thémes) des lecteurs. J'ai trouvé tant de poésie dans ce texte, cette courte histoire, ce synopsis de vie, que j'en ai été touché. Cela me rappelle, quant à la fin, cette chanson de Cabrel qui parle d'un arbre que l'on coupe. A vous de juger. L'auteur s'appelle Pascal HENRARD et il a bien du talent ce jeune homme.


"Depuis le temps que la petite dame ratatinée comme une vieille pomme s'occupait en silence de son lopin de terre. Un demi siècle ? Peut-être plus ? Peut-être moins ? La ville a oublié. Elle faisait partie du décor. Comme les arbres et les pancartes d'interdiction de stationner. Comme les autos et les crottes de chien. Comme les trous dans les rues et les vélos sur les trottoirs.
Sous le regard d'une muraille de triplex, pliée en quatre, protégée par un foulard bleu, penchée vers la terre, le nez dans les fleurs et les fesses vers le ciel, la petite dame ne manquait pas un seul jour de soleil pour aider la nature à trouver sa place entre le béton et la pierre. Il n'y avait pas un pouce carré de sa cour qui ne puisse produire grâce à son travail acharné une rose, une tulipe, une hémérocalle, un iris ou un lys.
Loin de son Ukraine natale et des mines de charbon du Pays Noir où son mari s'est encrassé les poumons et la vie, la petite dame ponctuait la ville de rouges vifs, de bleus vibrants, de jaunes éclatants, d'oranges lumineux. Sans rien demander à personne. Pour le plaisir du beau. Pour le bonheur des couleurs. Pour la magie des senteurs. Et les jours de pluie, c'est derrière ses fenêtres drapées de dentelles qu'elle attendait impatiente le retour du soleil pour pouvoir tremper les mains dans la terre, arracher une mauvaise herbe récalcitrante, tailler un prunier rachitique ou sortir ses plantes en pots, ses palmiers d'intérieur, ses ficus, ses cyclamens et ses amaryllis.
Méticuleusement, sans jamais se plaindre, la petite dame passait entre les tiges souples des fleurs en pleine croissance pour enlever un vieux sachet de chips emporté par le vent, un sac d'épicerie en plastique, une canette jetée par un insolent.
Elle était toujours là, fidèle gardienne d'un paradis pour les oiseaux. Et si un gros matou ou un petit écureuil avait le malheur de passer par là, elle l'envoyait en enfer à grands coups de balais et d'injures ukrainiennes. On ne plaisante pas avec la protection de la nature. Surtout en pleine ville.
La petite dame avait aussi un nom qui chante, comme les oiseaux au retour du printemps. Madame Kotkokov. Madame Kokikow. Madame Klotitoff. Personne ne savait exactement comment elle s'appelait. Même le facteur s'y trompait. Alors les voisins l'appelait Madame Coquelicot. Comme une fleur sauvage qui pousse dans les champs.
Elle est morte avec l'arrivée du printemps. Elle est partie retrouver la terre qu'elle aimait tant. Son petit jardin envahi par les mauvaises herbes a viré au brun.
En montrant le petit jardin, le vendeur d'immeuble a dit qu'il y avait la place pour stationner deux autos."


Sans doute le plus bel, le plus émouvant et le plus tendre des avis de décès. Sans doute le plus vrai, le plus poétique et le plus cruel des hymnes à la Vie, aux vies et à leurs rondes incessantes et irrespectueuses.




samedi, mai 12, 2007

162 - SAMEDI 12 MAI

Je reviendrais plus tard vous pondre un billet, mais là, il faut que je signale l'anniversaire de Diane C.
P'tit bout de femme hyper dynamique, fine et adorable. Il y a une dizaine d'années, lorsque je les ai rencontré pour la première fois, ou plus exactement lors de mon premier souper chez eux, en les quittant je leur avais dit qu'ils étaient un peu mon oncle et ma tante du Québec. Immédiatement le courant est passé entre nous, et immédiatement nous nous sommes acceptés comme membre du Clan.
Avec une tendresse toute particulière, et un amour gros comme le mont Ste Anne, on te souhaite un :

BEL ET BON ANNIVERSAIRE, DIANE

Je n'avais pas eu le temps de porter à votre attention l'anniversaire de Sabine, le 05 Mai. La concurrente directe de la Citrouille Masquée pour la course à l'investiture de mon hypothétique épouse. Et le parallèle ne s'arrête pas là entre ces deux émerveillables amies....... : je n'ai épousé ni l'une ni l'autre !!!
Donc pas le temps de marquer ce 05 MAI D'une encre colorée sur le blog, mais c'est normal. Nous nous sommes appelés Sabine et moi. Durée de la conversation : seulement 1:15. Conversation interrompue par son beau Daniel de Pompier de Mari venu lui apporter un joli gâteau d'anniversaire m'a t-elle dit.
Reste une question : a t-elle soufflé la bougie ? Et combien de fois ?

mardi, mai 01, 2007

161 - BEN LÀ, M'MAN !!



Je l'ai déja dit : je parle rarement des clientes..........sauf lorsque cela en vaut la peine. Ben la, c'est le cas. Un de ces quatre je vous parlerai de Yajara, mais pour aujourd'hui, je ne résiste pas au plaisir de nous faire mousser un peu. Ah ben oui, tout de même.
Il y a quelques jours, deux clientes entrent dans le magasin. Jusque là me direz-vous, rien que de très normal. Oui, d'accord mais bon.
J'étais consciencieusement attaché à ma chaîne, tapi dans mon antre, relegué à l'étage inférieur, bref le parfait esclave soumis, abêti, obéissant. Une mule !! Donc, abandonné à mon triste sort, esseulé, isolé, au froid, sans même un bout de pain rassis et une cruche d'eau croupie, c'est vous dire le fond de misère dans lequel j'erre mes journées ! Donc, disais-je avant de m'insurger timidement devant mes conditions d'esclavage, marmonnant pour moi-Même, dans ma barbe une Internationale oubliée et pas vraiment convaincue. Redonc, L'interphone grésille de la voix nasillarde et narquoise de Daniel : "dis, tu peux monter ?"..... Ce matin ça allait encore, m'apensais-je, y'a pas de raison que ça ait changé !! Souriant niaisement à ma blague dont personne ne goûtera le sel, je tire sur ma chaîne, et comme le Grand Lustucru, je hâle ce poids dans un cliquetis insupportable...........le poids et le cliquetis !


Comme pour prouver mon assertion, je me rassemble (oui, lorsque je travaille, j'ai tendance à m'éparpiller, d'où la nécessité...), et gravis, tel Sisyphe, la pente ardue qui mène au sommet et à la prochaine déchéance.


Et là, parvenu à la promiscuité des Dieux, je découvre les deux clientes susdésignées. Et patati que c'est joli, et patata j'en suis toute baba ! Et nous devisons, légers et insouciants dans l'imminence de la catastrophe qui nous rattrape et s'apprête, faucon vengeur à fondre sur nous. Et de raconter que lors d'un séjour en France, et à Saint Paul de Vence en l'occurence, ces deux dames rencontrent le produit et depuis, n-i NI, fini, la doyenne (la mère. Ah oui, parce que je ne vous avais pas dit, qu'il s'agissait de la mère et sa fille. Oui, oui, bon d'accord, mais vous verrez que cela a son importance !) n'en trouve plus le sommeil. Date d'y a deux ans le voyage quand même !! Et que voilà qu'Elle Québec nous fait son papier, et ma mamie, guillerette, se met à gambader dans les champs (à Montréal ? !!), joue à saute-mouton et accessoirement retrouve le chemin des bras de Morphée....et sa béquille. Donc, de nous dire "Ah, que je suis contente. Enfin, à Montréal ! Ah que j'aime don' ça. Toutes ces jolies couleurs....." Et ça, pour sûr qu'elle a aimé, vu le chiffre astronomique, euh non, imposant de l'addition. Faut dire que Jeune Fille a bien poussé à la roue aussi. Et tandis que Daniel empaquette, je fais la causette. Car je sais fort bien tenir le crachoir. Dès l'instant que je cesse de faire ma tête de cochon. Que voulez-vous, j'ai des compétences certaines pour le commerce.....et accessoirement peut-être pour le cabaret : parler pour ne rien dire ou en dire le moins est une deuxième nature. Donc, je cause, je jacte, je cabotine. Et voilà t-y pas que Mamie Chérie nous assène la nouvelle qui nous asseoit, nous laisse baba et tout wouawoua. Ma fille, (sous entendu que voici; c'est qu'elle ne nous a pas amené le reste du cheptel !) la célèbre comédienne Geneviève B. ......... Stupeur dans les stupas, émoi sous les toits. Quoi, qu'est-ce ? Sommes-nous donc à ce point crétin que nous n'avons pas reconnu Geneviève B. ? Ben, faut dire que le star système québequois, désolé, mais on connait pas bien ! Et même presque pas du tout. Cela étant, c'est pas tout à fait notre faute. Cédric, notre Monsieur Célébrités local non plus connaissait pas ! Na na na na nèreuuuhhh !! Donc, hein s'il vous plaît. Bref, nous nous excusons platement de ne l'avoir pas reconnu (et pour cause !) et sans entrer dans les détails, nous brodons. Mais là, la Geneviève se retourne vers sa mère et : "Ben là, m'man. Pourquoi tu fais ça ? On dirait que je cherche à être reconnue. Tu sais que je n'aime pas ça. Pourquoi tu fais ça ? Ben là !" Inutile de dire que Daniel et moi on baisse la tête et soudain, subitement et incoerciblement nous vient l'envie, que dis-je, l'impérieuse nécessité de faire la poussière, le ménage, le rangement. Cela ne souffre plus de délais, s'impose à nous, c'est une question de vie ou de mort. Bref, au bout d'un moment, nous essayons timidement d'intervenir en assurant que ce n'est pas si grave, que non non, nous ne sommes pas mal à l'aise. Et Mamie Chérie de me dire en aparté : "Elle va me chicaner comme ça jusque dans la voiture !" Mais bon, finalement, tout rentre dans l'ordre. La bonne humeur revient planer sur nos têtes, nous galejons et enfin, Mamie Chérie et Jeune Fille se retirent, bras dessus bras dessous. Mais, avant de franchir le seuil du magasin, nous les entendons encore discuter deux ou trois minutes. Nous n'y prêtons pas attention.


Cet épisode prenait place donc jeudi dernier. Je le sais de certitude et vous saurez bientôt pourquoi. Il va sans dire qu'avec tout ça, le nom de la comédienne nous a totalement échappé. Daniel lui a bien fait signer le Livre d'Or du magasin, mais l'écriture est si illisible qu'elle reste indéchiffrable. C'est bien là le travers des célébrités : tellement assurées d'être reconnues qu'elles en négligent d'être calligraphiquement identifiables ! Mais, heureusement, le samedi suivant est jour du Gala Artis, l'équivalent des 7 d'Or. Grâces soient rendues à La Presse qui dans son édition du lendemain a fait la couverture de son cahier Spectacles avec notre célébrité mystère......et en ortographiant lisiblement son nom.


Aujourd'hui 02 Mai, deuxième épisode.
Geneviève B. revient au magasin pour faire l'acquisition d'un plat pour Maman Chérie. Comme elle ne voulait pas faire de doublons avec les précedents achats, nous compulsons le livre de recettes pour savoir quels étaient les produits achetés. Voilà donc pourquoi je sais que leur première visite a eu lieu Jeudi dernier ! C'est beau l'organisation. Et à nouveau elle s'excuse pour sa mère. Je la rassure du mieux que je peux, en lui disant que oui, c'est parfois comme ça les mères abusives. Moi-même, la mienne, il m'arrive de me féliciter d'avoir mis 6000 kilomètres de distance entre nous. Que c'est légitime sans doute la fierté d'une mère mais bon tout de même. Des fois, faudrait les mettre sous Tranxène......Euh maman, si tu lis ça, c'est rien que pour rire hein, c'est même pas vrai d'abord. Alors, tu peux continuer à te ballader partout avec ton Elle Québec à la main en l'agitant sous le nez des passants qui passent.....pourvu que je sois pas à côté. Allez, c'est rien, je t'aime quand même.

Et enfin, j'ai eu le fin mot du petit conciliabule tenu devant la porte. Elles se sont simplement chicanés DANS le magasin. Sitôt passé le seuil, l'incident a été oublié et elles n'en ont plus reparlé. Du coup, aujourd'hui Geneviève B. est revenu pour lui faire un nouveau cadeau et ce fameux jour là, elle a amené Maman Chérie souper au restaurant.

Alors, c'est pas beau l'amour ? Moi je trouve ça très touchant........et ça me fait regretter d'avoir mis 6000 kilomètres entre ma maman à moi et moi.
Aujourd'hui, c'est un jour un peu spécial pour Ma Maman à moi et mon Papa à moi : c'est leur 43° anniversaire de mariage.




JOYEUX ANNIVERSAIRE À VOUS DEUX.