160 - R.A.S.

Ben oui, y'a des jours comme ça, on voit pas bien ce qu'on pourrait dire. Quoiqu'en me creusant pas trop la tête, je devrais bien trouver une ou deux c.......s à sortir. Ça fait tellement longtemps que je suis sage ! Je peux avoir un sucre d'orge ?
Petits futés que vous êtes, vous n'êtes pas sans avoir remarqué que le lien vers le blog de Buel fonctionne. Enfin.
Cela est dû à mon impressionnante sagacité, doublée d'un sens inné de la connaissance informatique, assaisonnée d'une humilité proprement renversante........Ben oui, on peut être renversé de bien des façons. C'est ainsi.
CET HOMME MENT !!
Mouais, oui.....enfin.....bof.......pas vraiment. Disons que j'ai pris quelques libertés avec la juste réalité. Après tout, dans la vie, tout n'est-il pas affaire d'interprétation ? Je veux dire, vous êtes debout sur un trottoir, et de l'autre côté de la rue, vous apercevez deux personnes (un homme et une femme, vous dites-vous sans en être assuré : l'individu vêtu d'une robe a la tête rasée, tandis que le camioneur à Marcel et cheveux longs a les ongles des pieds rouges et ceux-ci sanglés dans de ravissants nu-pieds Balanciaga d'une hauteur approximative de 8 centimètres. Quid ?) Bon, enfin bref, ne nous laissons pas divertir. Donc, vous voyez ces deux énergumènes, car ainsi avez-vous résolu de les nommer, à force gestes, mains levées, échevelés, eructant de rage dans un en-avant menaçant que sanctionnerait n'importe quel arbitre de rugby, la lippe écumante, l'oeil noir, rouge, brillant de fiévre, le coeur débordant de fiel, vous imaginez, plus que vous ne les entendez, ces noms abjects, ces suppositions sur la digne filiation des sujets, ces insultes inscrites au fronton de l'incivilité et de l'anticommunisme primaire, quand dans un éclat et dans une main, fulgurant éclair d'acier, croc improbable d'une mâchoire absente, vous voyez apparaître un couteau, un poignard, un surin dans cette main potentiellement assassine. Eh bien, hônnetement, qu'est-ce qui vous interdit de penser que ces deux sujets font autre chose que de demander l'heure ? Hein ? Ah, vous voyez, je vous disais bien : tout n'est qu'interprétation et nous sommes soumis au jugement souvent hâtif de nos sens et de nos neurones. Donc, non, je n'ai pas menti, simplement je me suis rêvé, un instant, à la place de Cédric, et j'ai supputé que j'avais relevé la petite erreur dans la ligne de code source qui empêchait le lien de fonctionner. Y'a pas d'mal tout d'même !!
Bon, si vous y tenez, ok, allez, merci. Merci à toi Cédric d'avoir corriger ce que mes yeux défaillants de quarentenaire avancé n'ont su voir. Merci à toi d'avoir suppléer mon interprétation par la tienne.
Bon, ça vous va comme ça ? Une séance d'auto-flagellation en dessert peut-être ?
Vous voyez bien : même quand on a rien à dire, on peut toujours trouver des c.......s à sortir.

159 - RECORDS

Aprés avoir pulvérisé le record de chute de neige pour un mois d'Avril, soit 45,7 cms, voilà que Montréal s'en attribue un autre, et en totale contradiction avec le précédent. 26°C, soit la plus haute température enregistrée pour un 23 Avril. Le précédent record datait des années 50 ! Mais bien sûr, on continue à prétendre du côté d'Ottawa, de Washington et de Beijin que ces changements sont mineurs, et les prévisions des membres du G.I.E.C. simplement vraisemblables ! Savez-vous que les rédacteurs du rapport, sous la pression des intervenants chinois et américains, ont accepté de retrancher le "trés" précedant le "vraisemblable", et ce, aprés une négociation de 5 heures ?
Cela étant, il fait beau, chaud et on va en profiter au maximum avant de ressortir les doudounes.


Aujourd'hui 24 Avril :

JOYEUX ANNIVERSAIRE, JOYEUX ANNIVERSAIRE MORGANE.

158 - DE CHOSES ET D'AUTRES

Avant tout, et parce que cela m'importe, deux choses :

- Oui, la tarte aux pacanes de Céd était vraiment très bonne. Difficile de dire, entre la sienne et celle de Louise C., laquelle est la meilleure. Je crois bien qu'on aime les manger toutes les deux !!!!!!
- Je sais que le lien vers le blog de Buel ne fonctionne pas. La raison m'en échappe. J'ai écrit strictement la même ligne que pour tous les autres sites, je ne comprends pas. Et pourtant un tour sur son site vaut la peine. Sans doute, se réserve t-il ? Alors ben cliquez là : BUEL .

Ensuite, parce que vous le valez bien :


Nombre d’électeurs inscrits : 31486 Nombre de votants (=nombre d’émargements) : 14421 Nombre d’enveloppes de scrutin et de bulletins sans enveloppe trouvés dans l’urne : 14420 Nombre total des enveloppes de scrutin annulées et de bulletins annulés : 73 Total des suffrages exprimés : 14347

Nombre de suffrages exprimés par candidat
suffrages %

Mme Ségolène ROYAL
5123 35,71%
M. Nicolas SARKOZY
4406 30,71%

M. François BAYROU
3288 22,92%
M. Jean-Marie LE PEN
474 3,3%
Mme Dominique VOYNET
393 2,74%
M. José BOVÉ
232 1,62%
M. Olivier BESANCENOT
186 1,3%
M. Frédéric NIHOUS
16 0,11%
M. Philippe de VILLIERS
95 0,66%
Mme Arlette LAGUILLER
66 0,46%
Mme Marie-George BUFFET
56 0,39%
M. Gérard SCHIVARDI
12 0,08%

On remarquera que l'expression des votes est sensiblement différente de celle rendue en métropole. L'effet "Montréal" sans doute ! Ensuite, j'ai été abusé par mes yeux et RDI, en disant que la participation était importante. En fait, elle représente 45.57 %.

Enfin, il nous est arrivé une drôle d'anecdote hier à la boutique. Pendant que Daniel s'occupait d'une cliente d'origine arabe qui faisait l'acquisition de porcelaine, je renseignaiS une coréenne sur la porcelaine également. Nous baraguignions un anglais approximatif quand la cliente de Daniel vient me perturber dans ma négociation (trois coffrets, ça se néglige pas, non mais). Bref, tout ça pour dire que j'étais très concentré sur ma vente ! Et voilà cette femme, qui m'aborde de façon assez timide, pour me demander d'écrire un mot pour sa maman, si je voulais bien et si ça ne me dérange pas. J'en vois pas trop l'intérêt, et je ne comprends pas très bien la raison, mais bon, aprés tout, elle achète et si ça peut lui faire plaisir. Je vous rappelle que j'avais toujours mes arguments et mes problèmes de syntaxe anglaise en tête, alors bon hein. Je me rends à la caisse, je prends une carte du magasin et je commence à griffoner un truc bidon. La cliente me dit que sa mère s'appelle Mounira. Va donc pour Mounira ! Et je m'apprête à signer.............et enfin l'information arrive dans les entrelacs de mon cervelet : "JE SUIS ENTRAIN DE SIGNER UN AUTOGRAPHE" Oui, oui, c'est bien ça, la dédicace, la signature. Je me fige subitement et je sens un sourire niais se dessinait sur mes lévres. Elle va penser que je suis un con fini ! Mais non, je vois dans ses yeux la même drôle de lueur que j'ai dû avoir la première fois que j'ai parlé à Jean Marais, elle a l'air vraiment contente d'avoir ce ridicule bout de carton avec un mot rien que pour sa maman. Je trouve cela touchant, elle m'émeut et me met mal à l'aise. Mais je veux lui faire plaisir, alors je lui fait le plus grand des sourires, j'essaie de baragouiner un anglais compréhensible, je veux lui en donner le maximum. Alors je prends le temps, un peu, je me sens un peu imposteur. Un texte de mon cher Pierre Desproges me revient en mémoire : " Demande t-on à un plombier, sitôt sa réparation terminée, de revenir donner un coup de clé anglaise ?" Je suis une sorte de plombier aussi, mais ça fait du bien de rencontrer des gens pour qui vous semblez représenter un peu plus. Ma cliente coréenne nécessitant encore mon attention, j'y suis donc retourné. La pauvre, elle s'est décidé pour acheter trois coffrets mais a dû, pour les payer, vider sa carte de crédit, sortir le cash qu'elle avait sur elle et a du retourner à son hôtel chercher sa carte de débit. Mettre tant de persévérance, moi ça me retourne encore.
Cela a été une belle journée, et je ne parle pas de recette. Aujourd'hui, on a donné du plaisir. Des gens sont repartis avec un peu de joie au fond d'un sac. C'est simple le bonheur non ? Et moi ? Ô moi !........ M'enfilerais bien un p'tit godet !

157 - LA MÈRE-PATRIE......

......a pris place, un peu, aujourd'hui à Montréal - Outremont, le fief des franco. Car aujourd'hui, en Amérique, c'était jour d'élections pour les français de l'étranger, comme le consulat nous nomme pudiquement, pour éviter de dire des "traîtres". Mais non, je rigole !!!!

Cela a provoqué un gros déplacement de foule qui a pris d'assaut le métro, ligne orange, (qui traverse le Plateau, Q.G. des résidents français où nous nous entassons à plus de 70 000) et bleue entre Sherbrooke - Jean Talon/ Snowdon - Outremont et retour. Inutile de dire que l'ambiance était assez cocardière et que le métro à, pour un temps, traversé l'Atlantique et s'est cru rendu à Paris.

Et je vais vous dire, cela a été très agréable de se retrouver entre français. Que nos amis québequois ne prennent pas ombrage, mais sentir vibrer ses racines, voir un drapeau tricolore, entendre des discussions passionnées, ça fait revivre un peu, ça réveille les neurones. D'autant que l'ambiance était très détendue, les gens s'interpellant, plaisantant. Mais aussi, nos repères étant les mêmes, il est plus façile de jouer avec les sous-entendus, les allusions. Par exemple, la préposé de mon bureau de vote ne parvenant pas à trouver mon nom sur le rôle, je lui ai fait remarquer que pourtant mon patronyme était d'origine italienne et non corse. Tout le monde a ri. Et ça fait un bien fou !

Autre sujet d'étonnement, la présence massive des inscrits. Il paraît que le consulat a enregistré l'an passé un record d'inscription sur la liste consulaire. Et il faut bien reconnaître que cela a paru dans la file d'attente.

En revanche, coup de chapeau aux services consulaires pour leur organisation. Impeccable, très bien pensée et surtout particulièrement efficace. Ils y ont mis les moyens.

Je vous le dit, la Mère-Patrie aujourd'hui a donné son meilleur à Outremont. Dire qu'il va falloir attendre demain soir pour savoir qui sera présent au deuxième tour. Je vous dirais comment on a voté à Montréal.

N.B. : Plus de 1,000,000 de français vivent en Amérique. Voilà sans doute pourquoi les candidats ont dépêché leurs représentants un peu partout içi. C'est qu'il y a des pourcentages à attraper !

Et P.S. : Ça y est !! Le Blog de Buel est enfin relié !! Sauf que Génie Nullos 1 a refrappé ! J'ai mis tous les <>

156 - LA SAISON DES........

...........anniversaires. De toute sorte. Avant tout

YOUJEX NARVISERANIE THIERRY.....et une, et deux maisons, le gourmand. Gare à l'ISF mon beau !

Ensuite, je n'ai guère l'habitude de parler des clientes. Mais là, il va falloir que je le fasse. Il y a bientôt un an est entré dans la boutique une jeune, douce et charmante personne. Indienne, je veux dire d'Inde. Elle a visité, mais n'a pas acheté. Bien. Elle est revenue quelques jours plus tard, accompagnée de plusieurs de ses amis. Une nouvelle visite et achat d'une assiette. Bof. Mais toujours aussi douce, charmante et belle. Patiente, elle a enduré mon anglais, pendant que, courtois, j'endurais son français. Un point partout, balle au centre.

Elle est revenue en Septembre, je crois, pour passer commande de 6 sets d'assiettes et d'un service à thé. Elle voulait un motif "cashemire", elle l'a eu. Peut-être Buel t'en souvient-il. Elle se mariait à Philadelphie et quittait Montréal. Entre temps, nous avions pris le temps de faire connaissance, et il nous arrivait, sporadiquement d'échanger via mail. Il faut dire qu'elle avait eu le coup de foudre pour notre artisanat. Tant mieux.

Il y a une semaine, dimanche dernier, en fait, je reçois un appel de Soma. La fameuse cliente. Elle me dit venir sur Montréal le vendredi suivant, soit aujourd'hui, et aimerait que je lui prépare 2 sets d'assiette supplémentaire. "Mais pas de motif cashemire, rassures-toi, je sais que c'est beaucoup de travail pour toi et que tu n'auras pas le temps. Mes amis adorent ces assiettes et aiment venir manger chez moi, alors je veux leur faire plaisir." Soma a bien compris la philosophie de mon travail. Elle nous a envoyé une photo de son mariage. Elle a l'air de ce qu'elle est : une magnifique princesse des mille et une nuits. Et son mari n'est pas mal non plus, n'est-ce pas ? Mais surtout, je trouve qu'il se dégage de cette photo, les mêmes sentiments de douceur, d'union, de complicité et d'amour, la même incroyable tendresse que je ressens en regardant ma toile préférée : Le Baiser de Klimt. Si vous ne savez pas quoi nous offrir à Noël, voilà une idée.

155 - MISE AU POINT

Bon, il semblerait que vous ne me supportez que cynique, colérique ou pitoyablement drôle. Mais je suis un être humain MÔA aussi. Je souffre MÔA aussi. Je vis des manques MÔA aussi. J'ai des émotions MÔA aussi, tiens quand je me retourne un ongle, ne crié-je pas ? Quand je confonds le fard à joues pêche et l'ombre à paupières bleue, n'ai-je pas l'air d'une grue MÔA aussi ?Et même pendu, les pieds dans la mayonnaise, le casque crachant Chantal Goya enfoncé profond dans mes oreilles, gardénalisé à mort vous penserez encore que je ne suis qu'une enveloppe vide et sans fond, légère jusqu'à l'ineptie jusqu'à l'inconsistance, aussi transparent et insipide qu'un sourire de Patrick Sabbatier ou de Sarko, improbable. Vous voulez que je vous dise ? C'est dur !
Donc, primo, Non, je ne vais pas me suicider,
Donc, deuxio Non, Daniel et moi n'allons pas nous séparer, ben non désolé, va falloir attendre les gars.
Donc, tertio Non, il n'y a personne d'autre.......... à ma connaissance. Mais dans ces cas là, le mari étant toujours le dernier au courant, j'ai encore une chance de trouver un nègre blanc couché assis sous le pieu ! Le Hic est que chez nous, il y a deux maris...........Mmmm ai-je bien rangé Ernesto dans le placard à balais ?
Donc tertio......(oui je sais, je voulais juste vérifier que vous suiviez !) fermez vos courriels, baîllonez vos téléphones (depuis la France rien que pour ça ? Héy !) brûlez vos commentaires car OUI, TOUT VA BIEN !!!! Croix de bois, croix de fer, si je mens je vais en Enfer !.........Hey, ça va pas la tête vous autres ? Je vous signale qu'il s'agit de mes fesses et de sa broche, alors si je mens, ben.......si je mens, euh......si je mens, ben c'est que j'aurais pas dit la vérité et c'est tout. Va pas en faire une histoire !!
En tout cas, merci. Pardon, plouf plouf. Je réquepépette depuis le bédut. En tout cas, MERCI à vous de vous être inquiétés, merci de votre affection, de votre intérêt. Et honte à moi de vous avoir alarmer. Mais si on peut même plus mourir un peu sans rameuter le ban et l'arrière ban des amis.....alors ça vaut même plus la peine ! Soyez sympas d'attendre le Grand Jour, merci.
Alors, afin de dissiper tous malentendus éventuels, et toute ressemblance avec des personnes ou des faits.........bla bla bla...........fortuits............blabla bla......voici un petit explicit (suis pas sûr que ça existe, mais ça fait joli à l'oreille..........Un conseil : quand je dis "ça fait joli à l'oreille" ça veut pas dire "portez le !" parce que là, ça fait con ! Comme quoi, on est jamais assez prudent !)
Ainsi que je l'ai déja dit à Cédric T., le billet 153 ne concerne pas une personne (autre que moi bien sûr, sinon ça n'a plus d'intérêt !! Mppf m'enfin !!), mais un lieu. Ce lieu est Sarlat. Une ville particulière pour moi pour tout un tas de raison, dont je ne suis pas tout à fait sûr que toutes en soit des bonnes, mais enfin, même Einstein était parfois bien épais......enfin d'après sa boulangère, qui s'appelait Hilde et qui avait un délicat menton en galoche, joliment décoré d'un pustule à demeure, surmonté d'un élégant crin blanc accroché en tout temps d'un morceau d'Emmenthal. Ça lui faisait comme un éclair, soulignant la sagacité de ses propos qu'elle avait plutôt débiles il faut bien le dire. Comme quoi, on peut être un génie et acheter son pain chez une cruche fromagère sans véritablement déchoir ! C'est bon, vous pouvez respirer ! Donc Sarlat c'est Sarlat et surtout pour moi. Cette ville a été le refuge de mes blessures (que c'est niaisement dit, pour un peu je vous giflerai ! Ben quoi ? J'ai dit que j'étais maso ? ). Bref, elle m'apaise, me rassure, comble mes angoisses, soulage mes pieds et parfois même s'occupe des cuticules. NON !! J'ai dit CUTicules. Encore qu'il me souvient d'un rugbyman..........et de son équipe. Qui avaient de trés jolis maillots, mais des gueules cassées à faire peur. Evidemment, j'ai craqué.
Et oui, Sarlat me manque. Sa Lanterne des Morts me manque, son foirail. J'ai dû y séjourner, boudiou, une cinquantaine de fois au moins, à Sarlat ou à Carsac-Aillac, voire même à Gourdon, et pourtant, à chaque fois j'y ai découvert de nouvelles choses. A chaque fois, je m'y perds. A chaque fois, je m'y retrouve et je panse, et je pense. Si je vous dis :

Au demeurant, ce que nous appelons ordinairement amis et amitiés, ce ne sont qu’accointances et familiarités nouées par quelque occasion ou commodité, par le moyen de laquelle nos âmes s’entretiennent. En l’amitié de quoi je parle, elles se mêlent et confondent l’une en l’autre, d’un mélange si universel, qu’elles effacent et ne retrouvent plus la couture qui les a jointes. Si on me presse de dire pourquoi je l’aimais, je sens que cela ne se peut exprimer qu’en répondant : parce que c’était lui ; parce que c’était moi.

Parce que c'était Lui, parce que c'était moi. J'ai eu la chance de connaître cet entretien des âmes. Reconnaître sa moitié de soi, se perdre et pourtant savoir que l'on ne se quitte jamais. Que demain, un jour prochain ou dans une prochaine vie, on se retrouvera, se rejoindra et se reconnaîtra comme au premier jour. Et la certitude plus forte que le doute, plus forte que l'aurevoir, plus forte que les larmes ou la désespérance. Plus impérative et plus souveraine, cette certitude est chevillée et ne reste que l'Amour, cette connaissance intuitive de l'autre qui n'est autre que soi, sa moitié de moi, ma moitié de Lui. Rien n'est à dire, tout se sait, d'un regard, d'un geste. Les mots sont vides soudain, il en faudrait de nouveau pour se comprendre, mais à quoi bon, il n'y a rien à expliquer. Seulement être là, ensemble et laisser passer l'âme à l'autre. N'en être plus que le receptacle. Il était beau, il était mon premier et mon seul émoi de cet ordre.Peut-il en exister d'autres ? Une si totale fusion, sans peur, sans doute, en toute confiance. Il s'appelait Laurent R-M.d B. Il me disait qu'il ne vivrait pas au-delà de ses quarante ans, qu'il ne le voulait pas. J'ai pensé qu'il avait raison, puisqu'il le voulait. Il doit avoir 46 ans, qu'il soit ou qu'il ne soit plus. Je l'aime toujours et c'est la seule façon que j'ai de m'aimer moi. Nous nous sommes rencontrés en douceur, nous nous sommes quittés, sûrs et sans regrets, sans larmes parce que nous ne sommes pas vraiment séparés.
Sarlat ravive ce souvenir, cette certitude que la vie peut être cela aussi. Si simple, si sûre, si indifférente et pourtant si tendre envers qui la regarde au fond du coeur. J'ai besoin, j'ai eu ce besoin d'être rassuré, d'être à nouveau mis en présence de cette certitude, et nul part ailleurs qu'à Sarlat je ne la sens si puissante. Pour cela Sarlat me ressource, efface mes peines les plus lourdes, me remet dans l'ordre de l'existence. Du début et de la fin et surtout, surtout, de l'entre-deux. Et comme à chaque fois, je m'amuse de ce parallèle, de ce "Parce que c'était Lui, parce que c'était moi". Et oui, Sarlat me manque, parce que j'ai le besoin de me ressourcer.
Mais sinon tout va trés bien, Madame la Marquise.
Vous aurez bien sûr reconnu dans le passage en.......mmmm turquoise "Essais" -De l'amitié- de Michel de Montaigne et qui dit Montaigne, ne peut que dire .....Dior ? Mais non !! La Boétie. Je ne doute pas de votre culture, notez bien, mais comme je sais que sournoisement et subrepticement Mireille vient parfois perdre la vue pour gueuler à l'oreille sourde de Chantal.........

154 - FAIT BEAU SUR MONTREAL

4 heures de sommeil. Le soleil a évanoui les fantômes. Pas vraiment effrayants du reste, simplement un peu lourds à traîner leurs ombres sur moi, en moi. Mais bon.
Il fait beau. Louise G. (Merci Louise de tous ces messages qui ne rencontrent que notre amour et notre mutisme ! On pense à toi, fort, fort) nous a envoyé un chouette PPS, c'est le printemps. La preuve ? Je bourgeonne. Un écolier, un adolescent !! Une crise d'acné de quarantenaire (j'aime pas "quadragénaire", j'ai l'impression de partager mon non-jeunisme avec tout le monde ! Et je ne suis pas tout le monde. NA !!), paraît que ce sont les pires. Tout cas, c'est ce que m'a dit Evelyne Leclerc le jour où, tremblant, trémulant, jeune audacieux (oui je l'ai été aussi !) j'étalais mes émois de 13 ans devant cette femme en lui quémandant une bise. C'te grue m'a répondu : " Euh oui, mais j'ai des boutons !" Opposer son éruption acnéique GRASSE à l'élan irraisonné de mes jeunes années. Et je vous jure, j'étais même pas raide !! M'en fous, je l'ai bien punie aussi : chui devenu gay ! Chouette alors !

Aujourd'hui, Jeudi 19 Avril :
JOYEUX ANNIVERSAIRE ROBERT C. !!
Oui, je sais : plus de retenue dans ce souhait, mais on ne s'adresse pas de la même façon à son mentor qu'à son pote de chambrée. D'ailleurs, des potes de chambrée j'ai pas, ça s'appelle une partouze et je ne goûte guère de me mêler les abattis quand je dépèce !!
Je suis toujours parvenu, immanquablement, de façon volontairement involontaire à souhaiter son anniversaire en retard à Robert C. Cette année, n'échappe pas à la règle, même si je subodore que la Citrouille Masquée devrait passer sur le blog et faire la commission. Mais, ma commère, te dérange pas : je vais lui téléphoner !! Ça va le surprendre..........que je sois pile à l'heure pour une fois !!!

153 - JUSTE UN PEU MAL.....

Là, entre souvenirs et battements d'amour. Quelque part entre la tête et le coeur. Il est tard 01:46, je ne parviens pas à dormir. J'aimerais. Pourquoi le spleen attend t-il la noirceur pour répandre sa grisaille ?
Juste un peu mal là, un manque, une peur. Et si je t'avais perdu ? Et si je ne te revoyais plus ? Mon refuge embrumé, aux matins hivernaux, combien de mes pleurs as-tu receuilli ? Ma Lanterne des Morts, tes saveurs et tes couleurs.
Pire, m'as-tu oublié ?
Il pleure une larme..........seule.........et moi ?
Quel con !

152 - PIQURE DE RAPPEL

http://www.dailymotion.com/video/x1cyvx_mont-royal
Juste pour ne pas oublier l'hiver.......qui continue de cogner aux portes. Lui aussi !!

151 - YOU HAVE, OR GOING TO GET

Sont les mots d'une de nos clientes américaines dans son courriel de commande d'hier. Elle nous souhaitait d'avoir, ou de BIENTÔT avoir, un temps agréable........ Mets en !! On aimerait bien l'avoir déja. Il fait 30°C à Strasbourg, mais à Montréal, nous nous débattons dans les derniers (??!!??) soubresauts d'un hiver qui n'en finit pas de s'attacher. Ah, la difficulté des adieux sur les quais de gare..... Faudrait p'têt y dire qu'yé pas su un quai d'gâ'e, l'maudit !!

Selon le journal La Presse, dont le livreur nous en fait la livraison (y sembe qu'yé là pour ça !)en le jetant violemment contre la porte à 5:00 du matin (pas obligé d'l'garoché d'même !), on s'apprête à battre le record de chute de neige de 2000 pour un mois d'Avril. Soit 44.7 centimètres. On en est à 42.8 !! Sur Montréal, cela va sans dire : le reste de la Province n'existant quasiment pas aux yeux montréalais. Voilà ce que cela donne, photo prise de notre nouvel appartement.

Peut-être certains d'entre vous se sont étonnés que le journal puisse provoquer un si fort bruit. Il faut donc savoir que le quotidien est composé de plusieurs livrets en fait. On trouve le corps général, d'environ 31 pages, puis le cahier des Sports (majoritairement consacré au hockey et au golf. ) de 7 pages, puis le cahier des Spectacles, de 6 pages, le cahier des Affaires de 13 pages, puis le cahier Actu de 8 pages, et qui nous apprend aujourd'hui que la querelle qui opposait le Met et le Louvre au sujet de deux têtes de statues médiévales, l'un et l'autre se disputant l'authenticité de l'artefact détenu, vient de trouver son épilogue grâce à un nouveau procédé, l'analyse par activation de neutrons, permettant de définir précisement l'origine d'une pièce. Les deux musées ont été renvoyés dos à dos. Chacun d'eux possède une tête authentique, appartenant au portail de l'église de Mantes. Enfin, un dernier cahier, puisque nous sommes aujourd'hui mardi, immobilier de 24 pages. Vous voyez donc qu'à chaque matin c'est un gros pavé qui s'en vient cogner notre porte !!

150 - PETIT OUPS !!

Des Erables
envoyé par arthecanada


Vous aurez constaté que je rencontre toujours autant de problèmes avec DailyMotion ou Blogger, voire, ce qui n'est pas impossible, avec les deux. Autant dire, qu'en plus de n'avoir pas la fibre patiente, je n'ai pas non plus celle du génie informatique. Si, à ce sombre tableau, on ajoute (ou plutôt, que j'avoue !) qu'il me manque deux bosses (riez pas ! Je vois bien à quoi vous pensez ! La preuve : vous rougissez !!) : celle du commerce (bien que j'ai exercé 15 ans dans cette branche) et celle des maths, que je suis lunatiquement affligé d'un caractère associal et nevropathe qui m'a valu le régiment semi-disciplinaire lors de mon service sous les drapeaux (m'en fous, j'avais un adjudant-chef des plus craquants, pis réfugié au P.C. Corps, j'ai passé un an à les coller tous de manoeuvres ou gardes : des MDR aux capitaines de batterie. Eh na toc !!)et vous comprendrez que je suis drôlement méséquipé pour survivre à un concert de Chantal Goya, première partie assurée par Brigitte Lafontaine en duo avec Mireille Matthieu !! AAARGGGHHHHH, une chaîne, du Gardénal (Moi le coup du suicide de l'héroïne dans les romans du XIX°, j'y peux rien, je craque !!) du gaz, une guillotine, une halebarde, la totale des émissions gnan gnan de Patrick Sabbatier.....vous savez, le nom m'échappe, cette émission où il prognatait son miroir réfléchissant dentaire, en agitant des clefs d'auto devant des mamies prostrées, effarouchées, effrayées, qui savaient même pas conduire et qui n'avaient toujours pas eructé leur dernier rôt du souper !! Ça, c'est bien vrai ça !! Bref, et je finirais là-dessus (Mmmmmouais !), malgré ces lacunes insondables, vous allez enfin pouvoir profiter du tour du locataire !! Me demandez pas pourquoi y'a pas de lien, dans le précédent billet, là où il en faudrait un et pourquoi il y en a un là où justement il ne sert à rien : je vous l'ai dit J'EN SAIS FICHTRE RIEN PUISQUE JE SUIS D'UNE EMERVEILLABLE NULLITÉ DANS CE DOMAINE !!!

Vous, vous avez pas la bosse de la comprenette façile hein !!

Bon, aujourd'hui Samedi 14 Avril, une date qui compte :

YO EUXJ VERSANNIERAI YO ! EUXJ VERSANNIERAI DAVID

EO YUJX SANVRIERNAIE BREF FELIZ ANNIVERSARIO DAVID

149 - UN PETIT APERÇU

Je sais : le doute est insupportable !! Vous vous demandez tous, et au-delà, la Terre entière.......que dis-je ? l'insondable infini à l'unisson de votre angoisse clame, crie, hurle sa désespérance dans un glacial silence sidéral. L'expression d'une incommensurable détresse, d'une solitude sans fin...............ce qui sied particulièrement bien à un infini, dont, je le rappelle, les astrophysiciens ne parviennent toujours pas à définir le caractère "ouvert" ou bien "fermé" de ce sans-fin. Ah, capricieuse matière noire qui affirme sa présence pour mieux en dissimuler les preuves. Et pour nous, direz-vous ? Que cela va t-il changer ? Mais rien, vous êtes toujours dans le doute, et avide de découvrir notre nouvel appartement. Ah, hein ? Comme quoi, tout est dans tout............et réciproquement !
Allez, sans tant languir, le tour du propriétaire.................enfin, du locataire.

148 - LE DIVIN ENFANT

Je sais, je l'ai déja faite, pis quoi ?
Aujourd'hui pour un gars exceptionnel, oui oui c'est bien de toi que je parle !, puisqu'il a eu le courage de signer pour endurer ma soeur !!! Le meilleur des beaux-frères dont on puisse rêver, et je l'ai toujours pensé !
Alors, pour Henri M. :

HAPPY BIRTHDAY BUON COMPLEANO FELIZ ANNIVERSARIO JOYEUX ANNIVERSAIRE !!!

147 - C'EST LE PRINTEMPS

Ben oui, tout arrive. Fini le froid de l'hiver, bienvenu à la douce chaleur printanière. Déja les genoux se découvrent, les messieurs aussi, les dames ne sont pas en reste. On voit, étonnants bourgeons, s'éveiller des bras pâlots, les décolletés s'évasent en corolle. Bon, bref, partout la sève monte.

Les hibiscus qui nous ont été offerts l'an dernier pour l'ouverture viennent de pousser leurs premières feuilles. La température grimpe doucement, elle grimpote donc !, et parvient avec de moins en moins de difficultés à atteindre la côte B- de l'escalade thermique. Mais tout n'est pas joué : cette fin de semaine MétéoMédia nous promet quatre jours de neige !! C'est bon pour les érablières ça. C'est le temps des sucres et les cabanes du même temps font recette.

Le printemps s'affiche de surprenantes manières parfois. Ainsi hier matin, presque à potron-minet (encore que je ne me souvienne plus si ce charmant et désuet terme désigne le matin ou le crépuscule......je crois bien que c'est de l'aube qu'il s'agit. N'importe, il me fait plaisir de l'utiliser et au diable l'exactitude !), quand les honnêtes gens dorment encore ou s'éveillent à peine, aux alentours des 11:00 une espéce étonnante de "cols bleus" s'est emparée des rues.....ou plutôt, d'une rue. Il s'agissait du maire, M. Gérald Tremblay , maire de Montréal, et d'une foule de ses conseillers, plus les médias et quelques badauds (qui n'avaient pas leur langue dans la poche !!) descendus des nimbes municipales pour enseigner aux braves, mais un peu bêta, contribuables que nous sommes, que "à pas bien pas balayer devant sa porte. À pas bien pour image propreté Montréal. Ah que pas joli. Ah que regardez-moi faire !" Qui sait que sa bonne est péruvienne ? Hein ? Bref, grand coup de projecteur sur l'opération Montréal Net, ou Montréal Propre je ne sais plus et de toute façon c'est pas ça qui retirera les papiers gras, les cartons souillés, les canes de soda ou les emballages de malbouffe. Et je compte pour rien les seringues et les capotes, pardon je veux dire les condoms ! Peut-être que s'il y avait un peu plus de poubelles au 1 Avril en place, il y aurait un peu moins de déchets sur les trottoirs. Peut-être aussi que l'enseignement de quelques gestes civils y aideraient, mais le résultat est là et rien ne sert de se dissimuler la vérité, Montréal est une ville assez sale, voire même parfois carrément crade. Je veux bien qu'il est difficile d'entretenir une propreté exemplaire par -40°, mais enfin, cela ne dure pas non plus 365/an. Puis, que je sache, Québec ou Westmount sont soumis sensiblement aux mêmes conditions.

Le printemps est à nos portes. Preuve, le montréalais saute sur la moindre occasion de jardiner. Et déja les réclames et les promotions pour les rayons de jardinage fleurissent.......c'est le cas de le dire !! Et hop, tout ce beau monde à quatre pattes, à qui râtisse, à qui bêche. Ne me demandez pas la race, mais certaines plantes dardent déja de petites mais fièrotes tiges vers les cieux cléments. Tulipes ou Crocus, je ne sais, des bulbes quoi qu'ils en soient. Si je l'osais, et je vais le faire !, je dirais à l'image du Vert Galant qu'à défaut de la main, c'est le vit que j'ai de vert ! Voilà c'est dit, le Diable m'enfourche de paillarder de la sorte, mais aprés tout c'est le printemps oui ou non !!

Le printemps est à nos portes....................mais lesquelles ? Nous avons enfin déménagé samedi dernier. Merci à Cédric de nous avoir aidés et encore merci tout plein pour les cookies et surtout surtout pour l'album. Il est génial et promis,je te le ferais écouter en même temps (non,en fait un peu aprés ou un peu avant !!) celui de Kevin Parent. Fais-y moi penser !!. Donc merci à Jeune Audacieux de son aide précieuse. Nous avons donc quitté le 4720 Cartier pour emménager au 4110 des Erables. Les photos viendront plus tard et les impressions aussi. Merci aussi beaucoup à Louise C. : sans le diable et la planche à roues qu'elle nous a prêté, tout l'affaire aurait été beaucoup plus difficile à réussir. Cette femme est providentielle et bien mieux approvisionné que la Samaritaine !! Que d'émotions !! Je vous les raconterai une prochaine fois. Portez vous tous bien et Bonne Fête à tout le monde !!