vendredi, juin 29, 2007

183 - BIEN FAIT

Lancement aujourd'hui aux États du tout dernier IPhone d'Apple. Ou IPod, ou ITumfaismal, j'en sais rien et je m'en contrebats les glaoui, je suis un handicapé du bidule éléctronique, un réfractaire du piton, un irrécupérable du circuit, un alien du podcast, un décérébré (J'en mets partout des "é" ça fait plus joli) de la mémoire vive, RaM, je compte en dizaines plutôt qu'en giga en attendant les tétra, je suis toujours abonné à la version 0.0 du logiciel de vie informatique et je continue a préférer étreindre mon partenaire plutôt que branler l'écran de mon ordi. Bref, je suis à tout jamais condamné à la peau de bête informatique. Mais ce grand monstre me fait tout de même bien rire. Ainsi, on apprend aujourd'hui, jour du lancement de l'IPhone ou je sais pas quoi et de toute façon je la rejouerais pas. Donc on apprend qu'une jeune fille, hijabée (vous me direz ça n'a pas de rapport, c'est vrai mais tout de même un peu : on ne voit pas la longueur de sa chevelure ! Comment savoir si elle n'a pas les idées courtes ? Hein ? Ha !) s'est faite arnaquer de 750$ en achetant la copie d'un vrai faux IPhone pas encore sorti. Alors là, je ris. Encore heureux qu'elle n'était pas blonde : personne ne m'aurait cru. Non mais attendez. Déja je ne comprends pas que l'on puisse dépenser cette somme ridicule pour un bidule de plus qui fait "Oh oui encore, j'aime quand tu touches mon écran tactile" à chaque fois que tu lui tournes le piton. Moi, j'ai jeté des poupons gonflables pour moins que ça.......et d'ex-jeunes prépubères pour encore moins ! Débourser 750$ quand on en gagne 900, je trouve que ça confine à la nécessaire ingérence humanitaire ! Ah oui, parce que je ne vous ai pas dit : la greluche, elle travaille chez Dollarama, le magasin tout pas cher à un dollar. Notez, j'ai rien contre, et peut-être qu'elle est la soeur de la cousine de la tante à la nièce par la main gauche du frère de son père de l'oncle de l'émir du Qatar, voire d'Oussama ! Mais bon, dans ces conditions, pourquoi aller travailler chez Dollarama où le salaire net approche le PIB trisannuel du Karvodesh (Cherchez pas, Enron vient de racheter !) En plus, la Jeune Fille a acheté son engin de malheur...........sur le parking du McDo de Laval (ou Longueuil je sais plus) à un monsieur en Mercedes qui lui a juré craché promis rôtissoire si je mens, que c'était le tout dernier IMachin qui est même pas encore sorti, mais qui est déja sorti en Europe. Là, il faut que je m'en sépare parce que j'ai dû payer la caution de la Par...âtre, alors à 750$ j'te fais un cadeau ma Jeune Fille Hijabée. Non mais ! Ça vous viendrais-tu à l'idée vous d'aller donner 750$ en billets sur le parking d'un McDo à un Monsieur Louche. Monsieur qui était toujours là à vendre plein d'autres bidules éléctroniques quand les journalistes se sont pointés pour le rencontrer ! Doit payer sa patente là lui ! C'est maintenant prouvé : l'informatique est bon-senscide ! Vous doutez encore ? Le site E-bay vendait des places dans les files d'attente devant certains magasins états-uniens pour se procurer le fameux IMachin......jusqu'à 1000$US. C'est bien ce que je disais Bon-senscide ! Faisons les comptes :
1000$ US la place + (j'ai pas les prix, mais on va se baser sur les 750 de Dinde Première convertis en US, ça nous fait :)705 $. Montant de la journée : 1705 $ US -1813.83 $CAD - 1269.69 € - 8328.56 FF( et je compte pas les boutons de nacres et autres Lungwali !), pour un bidule que n'importe quelle petite frappe de la Zaïne ou de l'Ariane (CDN-MTL NORD...) va vous proposer dans deux heures au tiers de sa valeur et avec la garantie en prime ! Ça valait vraiment le coup de se priver d'une soirée Sabatier-Matthieu ? Bon, Siffredi-Lahaye pour les plus intellos d'entre vous !
Moi ? Je rigole !!!!!
Anecdote : selon les autorités chinoises, 30% des produits manufacturés en Chine présenterait des graves risques de sécurité. Cela comprend également l'alimentation. On a retrouvé dans certaines contrefaçons de pâte dentifrice, Colgate notamment, de l'éthanol-glycol. De l'antigel si vous préférez. Idéal dans les circuits de moteur, beaucoup moins dans le systéme digestif humain. Ce qui me chiffone ? On admet toujours moins que la réalité.
Bonne journée le monde.

mercredi, juin 27, 2007

182 - LENDEMAINS QUI DECHANTENT

On va croire que j'y trouve un malin plaisir, mais non. Vous savez combien la fiérté québequoise n'est pas un vain mot. Rarement j'ai pu constater pareil engouement, pareille mobilisation au profit d'une identité. Et les festivités du 24 Juin n'ont pas dérogé. Cependant, voici la réaction d'une lectrice du journal La Presse :
Vicky Bourassa (et croyez-moi, un nom pareil ce serait l'équivalent de "de Bourbon" en France) :
Drôle de fiérté
On a organisé une belle fête en l'honneur de nos origines. Pour la reconnaissance de notre culture, de notre différence, de notre passé. Les oreilles remplies de musique francophone et les yeux inondés du bleu des drapeaux, on a chanté la langue, on s'est fait tatoué des fleurs de lys sur les joues et un peu partout, on a crié haut et fort combien on était fier. Mais pour combien de temps ?
Au lendemain de la fête nationale, quand on va chez Costco et Wal-Mart (bannières de supermarché) avec notre gros panier d'épicerie plein de produits MADE IN CHINA, qui peut encore se vanter de sa fierté d'être Québecois ? Et quand on télécharge illégalement de la musique sur notre lecteur MP3 avec notre connexion haute vitesse Vidéotron ? Et quand on achète nos vêtements faits au Honduras parce que Gildan a fermé ses dernières usines du Québec au nom de la compétitivité des coûts de main-d'oeuvre et de production ? Et quand on choisit, en plein mois de Juin, les fraises de la Californie plutôt que celles d'içi pour économiser 25 cents ? Cette fierté-là sonne faux.
On ne devrait pas la célébrer le 24 Juin, mais bien toute l'année. En s'efforçant de maîtriser notre langue, en apprenant notre histoire, en favorisant notre économie locale. La fierté d'être Québecois, ce n'est pas l'instant d'un mégaspectacle en plein air ou d'un défilé de chars allégoriques et de marionnettes géantes. Et encore moins l'affaire d'un commanditaire qui s'en met plein les poches en vendant sa bière qui n'a de bleu que son nom. On a crée une fierté qui arrange bien plus les porte-monnaie que le patriotisme. Une fierté qu'on affiche quand ça fait bien notre affaire.
Je suis bien d'acccord avec Vicky. Et je dirais que cela s'étend à toutes les fiertés, à toutes les valeurs dont on prend plaisir à se gargariser, mais qui cessent aux fermoirs de nos porte-monnaie, au confort de nos intérieurs cosy à rabais, de nos valeurs morales aveugles, quand il est plus façile de s'offusquer de l'esclavagisme organisé des travailleurs chinois ou bengali plutôt que de renoncer à ce magnifique bidule inutile et ridicule mais si fashion et si peu cher. Et c'est tellement plus façile de dire que "C'est le progrés, on peut pas aller à l'encontre. Tu voudrais toi revenir à la bougie et à la peau de bête", plutôt que de sentir responsable, concerné et de revendiquer le deuxième droit de la Consommation : acheter INTELLIGENT.

lundi, juin 25, 2007

181 - BONNE FÊTE, BONNE FÊTE, TU PARLES.....

Y'en a des p'tits djeun's qui s'vont écouter d'la toune quand les honnêtes gens travaillent. Y'en a des vieux bôs (si,si!) qui vont s'faire dorer la pilulle (M'em........er pas avec les deux "l" et leur place !!) sur le bords des piscines cannoises, y'en a qui s'vont s'frotter pis s'coller dans les défilés arc-en-ciel.................PIS Y'EN A QUI PASSENT LEUR ST JEAN A ATTENDRE QUE LES AUTRES S'AMUSENT. QUI, BIEN TROP C..S, METTENT UN POINT D'HONNEUR À RESPECTER LEUR PAROLE. M'EN BATI, SIÈU NISSART.......EXILÉ !
Donc, vous l'aurez compris, envolé le vikend. Avant même de s'être posé ! Si vous voulez un chouette reportage sur les festivités de la St Jean, passez sur le blog de Cédric. Nous, nous étions occupés à assurer la commande d'une boutique de Sherbrooke, qui a placé sa commande avant-hier (!) pour livraison le 02 Juillet. Et bien évidemment, y'a des manquants. Donc, ça veut dire : "Fissa la prod, pour pouvoir livrer l'intégralité dans une semaine !" En passant, aujourd'hui aussi.....50% des magasins sont fermés................Et c'est qui qui l'est pas et qui regarde son four ronfler ? Hein, Qui ?

samedi, juin 23, 2007

180 - LA SAINT JEAN






Ce n'est que pour demain, je le sais bien. Mais comme il est possible que nous serons absents (Ouh làlà oui, un viken, un viken !) ben on le fait à l'avance. Pis y m'fallait une excuse pour ne pas sembler prendre la grosse tête pour la ............quatrième !!!!






Bon, ok, c'est vrai. Dans le petit résumé qu'à bien voulu nous faire Myriam Chagnon, il est dit que je suis natif d'Antibes. Ce qui est faux. Je revendique fermement mon appartenance lorraine. Je pense qu'elle a trouvé plus "exotique" de le dire...........Ben voui, voilà comment naissent les légendes et les fausses rumeurs. M'enfin. On va pas la lapider la Myriam tout de même. Elle est tellement gentille ! Et c'est vrai en plus.

mercredi, juin 20, 2007

179 - RICKIE LEE JONES

Découvrir YouTube est un voyage dans le passé. Un retour sur soi, son histoire. C'est rentrer chez soi aprés un voyage. Parfois long, parfois cahotique, souvent enrichissant, émouvant, attachant, drôle et triste aussi. Un voyage dont les jalons ont été des mélodies, des élans du coeur, des adhésions sans réserve, sans raison non plus, à une voix, un artiste, des paroles qui étaient nous à ce moment là. Un commentaire de Panama a ouvert la porte à une reflexion. Le premier des bilans de mon aprés 40 ans.
Ponctuellement, au gré de mes envies, de mes re-découvertes, je vous emmène revisiter mon musée personnel. Je vais essayer d'être le plus transparent possible, encore que.... Je vais essayer d'être le plus compréhensible possible, même si....Je vous invite à une chasse au trésor. Ce souvenir d'enfance que nous avons sans doute tous en commun. Je regrette de devoir dire "je" et j'aimerais que Daniel lui aussi prenne le clavier pour vous faire parcourir ses sentiers à lui. Mais, disons qu'il est mal à l'aise avec des touches. Il ne nous reste qu'à respecter son choix. A le regretter aussi.
Premier indice :
Rickie Lee Jones. LE premier coup de coeur musical. Avant même de frapper mes oreilles, elle a résonné en moi. Je devais avoir une douzaine d'années, je n'en suis pas sûr. C'était un soir. Nous n'avions pas le droit à l'époque de regarder la télévision aprés "Bonne Nuit les Petits". Mais comme souvent, ma soeur et moi bravions le danger d'une maman-cerbère, et tapis derrière les hautes bergères du salon, nous nous émerveillions de ces drôles de personnes en noir et blanc qui s'agitaient dans une toute petite boîte. Ce fameux soir, je ne parvenais pas à dormir. Déja. Mes parents regardaient "Le Grand Echiquier". Ah, la voix de Jacques Chancel. Ce drôle de phrasé, ces phrases hachées d'apnée. Rébarbatif le gars. Déja blanc de cheveu. Un vieux. Mais dans cette émission de vieux une voix stridente, fraîche et surette. Aigre et douce comme un Malossol. Aigûe à percer le thorax, à s'enfoncer plus profondément, à atteindre le coeur et encore au-delà pour s'en aller se ficher au plus intime de soi. Cette voix, j'en suis tombé non pas amoureux ou charmé, mais envoûté. Dans ces longues envolées tristes, ces mélopées sombres et épaisses de douleurs, moi je ressentais la légèreté folle et fantasque d'une lumière cachée. Fasciné. Il m'a fallu longtemps avant de pouvoir rassembler l'argent pour l'achat d'un album. Plus longtemps encore pour en dénicher un, n'importe lequel. Pas très populaire dans les bacs des disquaires grassois la Rickie. Je ne l'ai jamais oublié, et j'ai finalement pu m'acheter MON tout premier LP en 1984. "Girl at her volcano" comprenant le Aouhhhhh "My funny valentine" enregistré à "The Roxy" L.A. et aussi "Rainbow sleeves" "So Long" et tous les autres titres. Je n'ai plus de platine, mais j'ai encore ce vinyl. Le voir m'enchante, me rassure, fait naître un étrange sentiment d'oxygène et de liberté. Une pochette en deux parties (à l'époque ok, la préservation des ressources naturelles n'était pas vraiment dans les préoccupations majeurs. Mea Culpa) noires, et ce magnifique dessin de RLJ soi-même, la premiére toile que je lui connaisse, bien avant la phase mexicaine des "Flying Cowboys". Cette lumière éclatante irradiant d'une fenêtre et illuminant cette piéce noire, sombre et étouffante qu'est la pochette. Comment voulez-vous que je ne succombe pas ? Après bien sûr, il y a eu les démons obscènes de l'acide et de son cousin Éthyl. Des descentes et des remontées fulgurantes. Des albums lourds, difficiles, je dirais presque desespéré et pourtant tellement beaux. Des paroles si touchantes si belles dans leur noirceur. Et toujours, toujours cette fraîcheur de voix. Aujourd'hui RLJ est une femme de 53 ans, en paraissant facilement 60 et plus, mais je la trouve toujours aussi belle envoutante et captivante. Une artiste vraie qui a su rester fidèle à elle-même et à ses ombres mais toujours a su transmettre l'espoir d'une beauté à découvrir. D'un jour encore à être etonné. Et recommencer demain encore et le jour suivant jusqu'à ce que tous les cowboys s'envolent enfin.
RLJ a été à l'origine d'une autre rencontre, et pas des moindres. Bien des années plus tard, j'ai acheté un album de Melissa Etheridge sans même la connaître. Simplement, la jacquette montrait une femme de dos, de longs cheveux lui tombant sur les reins. Je n'ai pas vu le nom de l'artiste sur la tranche. Tellement cette silhouette me semblait familière. J'ai cru que je tenais le dernier album de RLJ. Je m'étais trompé.....je ne l'ai jamais regretté. Une autre femme a univers de la chanson américaine.
Les albums de RLJ n'avait qu'un défaut. La plupart ne contenait pas les paroles des chansons. Et mon oreille anglaise était alors bien peu ouverte. Je ne suis pas sûr qu'elle soit plus attentive aujourd'hui, mais bon. C'est mon bon Dédé qui me les a refilé dans les années 89-90 (Ouille mon Dédé, ça fait bientôt 20 ans qu'on se connait ! Aye aye aye). Toute une rencontre là aussi. Ma Vévette et mon Dédé. Finis de payer tes impôts et viens nous voir !!! Vous nous manquez, OUIN OUIN SNIF SNIF.
Le morceau que vous avez entendu n'ai pas mon préféré. Mais il présente l'avantage de vous faire pénetrer dans l'univers de la Rickie. Un peu flyé, un peu approximatif, un peu utopiste, mais un univers en soi.
Ma chanson préférée ? Hmm, voyons voir. Laissez moi réfléchir.......je vous le dirai demain en intégrant le scan de la pochette de "Girl at her volcano" ......."We belong together" peut-être. Encore que......

samedi, juin 16, 2007

178 - DO YOU KNOW

L'une de mes chansons, si ce n'est LA, préférées.

Je devais avoir 13 ou 14 ans. Je voulais l'épater. Comme tous les jeunes gars, la plupart en tout cas, j'ai été ridicule et idiot. Elle avait beaucoup d'humour et d'indulgence : elle a trouvé mon attitude touchante et émouvante.

Je voulais lui montrer que j'étais un gars, un vrai. Je me suis saoûlé. Au moment de m'endormir, heureux, idiot, je lui ai dit :"Je crois que je t'aime". Elle a pris ma main, a souri et a répondu : "Dors, tu ne sais pas ce que tu dis".

Le lendemain matin, je me suis réveillé, sa main dans la mienne. J'avais mal à la tête, mais je l'aimais toujours. :"Je crois que je t'aime.........et je sais ce que je dis". Elle a encore souri. Elle souriait toujours, un beau sourire doux et indulgent. : "Je te crois. Et je crois que moi aussi je t'aime. Mais je préfererai que tu ne boives pas. Tu es mieux quand tu ne bois pas." Je l'ai su plus tard; avant que je la remarque, elle avait passé la soirée à me regarder. Les filles sont toujours en avance.

Nos parents respectifs nous ont été rendus, ou plutôt nous nous sommes rendus à eux. A contrecoeur.

Elle s'appellait Florence B. . Belle, souriante et blonde. C'est amusant, je me souviens toujours de son adresse d'alors :B.P. 22 Les Loges, Chasnais, 85400.

Plus tard cette année là, nous nous sommes retrouvés au bal du 14 Juillet. Il y aura 27 ans dans un mois. Nous avons dansé notre musique. Nous nous sommes rapprochés, jusqu'à ce baiser, doux et tendre. Beau parce que maladroit.

Je l'ai aimé comme un premier vrai amour d'adolescent. Elle était tellement belle et douce. Son frère aussi, Eric. Et ç'est sans doute la première fois que j'ai pensé qu'aimer c'était trahir un peu. On trahit toujours quelqu'un quand on aime. Parfois, c'est l'autre, parfois c'est soi-même.

Nous avons communiqué pendant des années. Je lui ai gardé ma tendresse d'alors. Si j'ai jamais été honnête c'est bien avec Florence : elle savait faire naître une confiance absolue. A elle, j'ai pu dire bien des choses sans jamais recevoir rien d'autre que son soutien et sa confiance.

Je vais peut-être écrire à cette adresse. Peut-être est-elle toujours valide. J'aimerais.

Florence, Eric, moi. Cet été 1980. Et bien sûr Diana Ross. Notre chanson.

mercredi, juin 13, 2007

177 - SOIREE TÉLÉ


Soirée télé intéressante ce soir. Tout d'abord, pour mettre dans l'ambiance, une bonne réclame. C'est beau le progrés. J'en connais qui vont bouder leurs plants de tomates ! Au fait, Panama, elles deviennent quoi ?

Ensuite, aprés avoir placoté avec la soeur de la voisine (discussion intéressante au demeurant. Journaliste politique à la Presse, c'était enrichissant de confronter nos points de vues. Bon, on n'a pas fait des heures non plus !), nous avons regardé "L'arêne de France". Le titre de cette émission me chiffonne. Je ne parviens pas à me décider s'il faut y voir un clin d'oeil (carrément un appel de phares) envers son animateur, Stéphane Bern. Finalement, je décide que oui. Il a suffisamment d'humour et d'autodérision pour se brocarder lui-même. Bref, le sujet de l'émission était la francophonie et la menace qui pèse sur la langue française. J'aime ces débats, quelquefois enlevés, passionnés qui confinent parfois à l'empoignade. Bon, cela n'est pas allé jusqu'à ces extrêmes. Il faut dire que ce n'était vraisemblablement pas le genre de participants. Nous sommes entre gens de bonne éducation, que diable ! Néanmoins, chacun a défendu son point de vue avec virulence et quelques bonnes joutes ont pu prendre place. Certains de ces intervenants m'ont hérissé. Ainsi celui, j'ai oublié le nom de ce sinistre individu, qui clame haut et fort que selon que l'on vient de tel ou tel milieu on massacrera plus volontiers la langue. Et insidieusement de pointer que certains, dépourvus de parents autochtones (bref, issu de l'immigration) ne sauront pas parler un français convenable. Crotte et reCrotte. Ma mère a quitté l'école avant sa dixième année pour s'occuper de ses frères et soeurs au décès de sa maman, et mon père a tant de révérence pour la langue française qu'il refuse depuis 40 ans de se faire naturaliser, au prétexte qu'il ne sait pas parler un français correct et encore moins l'écrire. En toute logique, selon les dires de ce personnage, j'devra jacter grave pire que dans le 9-3. Et il me semble que ce n'est pas le cas. On a assisté aux assauts des tenants de l'ortographe orthodoxe et les contre-arguments présentés par ses libertaires, ou peut-être ses ortocides. J'ai déja présenté mon point de vue à ce sujet et je pense que chacun sait que je suis partisan du respect de l'ortographe. Non pas par académisme, mais bien plus simplement en raison des indices qu'il comporte. Indices sur l'évolution de la langue, l'illustration d'un mode de vie d'une époque, des ajouts, bref de tout ce qui fait la vie et donc la vitalité d'une langue. Maintenant, la menace n'est peut-être pas là où on s'attend à la voir surgir, et ainsi que l'a dit un autre intervenant dont j'ai tout aussi oublié le nom, le langage SMS par exemple n'est pas un langage mais un code graphique simple et efficace. Ainsi, si l'on écrit G T'M, il ne viendrait sans doute pas à l'esprit de son auteur d'épeler ces trois lettres pour dire "Je t'aime". La menace réside sans doute davantage.....dans les classes des établissement scolaires. Où des professeurs désabusés, sans moyen, se retrouvent sans doute incapables d'assurer leur mission. Charlotte de Turkheim, que par ailleurs je trouve irrésistible et pour laquelle j'ai une grande affection, signalait que la syntaxe, la grammaire et l'ortographe français était trop complexe et qu'il ne fallait pas s'étonner que des gamins décrochent. A quoi, il me semble justifié de répondre que ces mêmes difficultés existaient du temps que nous apprenions la langue française et du temps de nos aînés encore davantage. Je ne vois donc pas pourquoi ce serait plus difficile pour les enfants d'aujourd'hui d'apprendre ce que nous, et avant nous nos parents, avons appris. Il ne me semble pas que l'Académie française, si cela est de son ressort, ait soumis à ses Honorables, pour occuper leurs augustes siestes, le devoir de complexifier davantage la langue. D'un autre côté, j'ai vu la passionaria De Goron fustigé les entorses à l'orthodoxie, s'insurger de voir le français malmené. "C'est pas tolérable" dit-elle. En trois phrases, en trois négations, elle a réussi à invalider ce qu'elle défendait. Car, pour autant que je m'en souvienne et que je l'ai appris (et ayant eu une institutrice des plus orthodoxes mais combien aimante et passionnée par ses élèves et sa mission, je ne pense pas qu'elle ait commis l'imprudence de nous induire en erreur!) si dans une négation, et par souci d'alléger, il est loisible de supprimer le "pas", en aucun cas, on ne peut éluder le "ne". Ainsi, au lieu de "C'est pas tolérable" il est plus juste de dire :"Ce N'est pas tolérable". A tout le moins, Jeanne D'ArGoron aurait été mieux inspirée de se souvenir de cette règle. Mais au mileu de toutes ces arguties, et comme souvent en pareil cas, une perle a chu. Et, attentif, Stéphane Bern a su la replacer en son écrin. Délicatement et sans passion, mais avec ce qu'il fallait d'élégance et de force. Et si, pour redonner le respect de la langue, il suffisait de communiquer l'amour de ce verbe. Si au lieu d'abrutir les élèves de règles absconses, impersonnelles et théoriques, en placant au désespoir de leurs attentes une barre ortographique trop haute, on leur apprenait la petite histoire des mots. J'ai eu la chance, je l'ai déja dit aussi, d'avoir eu des professeurs exceptionnels, et notamment durant le cycle secondaire, qui ont forgé l'amour de ma langue. J'ai eu la chance d'avoir des professeurs qui ont su nous intéresser, puis nous passionner par l'histoire des mots. D'où viennent-ils, que désignent-ils, quelles transformations ont-il subi ? Et ce faisant, l'etymologie a fait de nous des usagers plus attentifs et plus respectueux des mots. Et l'importance de l'ortographe se révelait enfin. Nous ne sommes pas devenu de doctes savants lexicaux. Loin de là, mais le peu que nous savons, nous le savons bien. Et surtout, nous comprenons ce que nous voulons dire. Et à plusieurs niveaux. Alors, avant de sévir et de présenter ce français rigide, pesant et imposant comme un instituteur et sa férule revêche et cinglante, faut-il redonner l'amour de cette si belle langue.

J'ai découvert ce qu'était le slam. Je l'avais déja rencontré, une entrevue brève et insatisfaisante, comme ces amants qui se frôlent et s'écartent sans trop savoir pourquoi, par le biais de certains rappeurs. Je reconnais que j'ai du mal a accrocher aux Diam's, Lân, pardon Lâam, et autres Zou-zouteurs. Donc, ceci explique sans doute cela. Mais ce soir, en écoutant Jacquot, j'ai craqué. Le portrait qu'il a dépeint du "tournoi", je ne savais même pas que "slam" venait de "chelem" m'a plu et surtout, la démonstration magistrale qu'il a faite m'ont séduit. Et j'ai aimé cette idée de rencontre entre tous les courants de poésie, de quelques horizons qu'ils proviennent.

Enfin, et bien que nous n'ayons pas suivi le débat jusqu'à son terme, et vous en saurez la raison dans la troisiéme partie de cette soirée, nous l'avons assez suivi pour apprendre que la francophonie gagne des adhérents. Pas uniquement en termes d'individus parlant le français, mais surtout en termes de pays. De nouveaux pays, comme le Ghana ou Chypre par exemple, adopte le français comme deuxième langue. C'est intéressant. Nous sommes donc aujourd'hui plus de 200 000 000 à partager cette même langue. Et comme le disait Tahar Ben Jelloun, "je parle francophone". Et j'aime cette idée de parler le francophone, plutôt que de parler le français. Car cela souligne davantage les différents parcours, les différentes habitudes de parler une langue commune. Comme il fallait s'en douter, c'est dans la Francophonie que l'on parle le meilleur français, c'est à dire le plus "authentique". Mais de même que cette authenticité est à défendre, elle ne saurait survivre seule, sans l'apport d'un français plus vivant. Nous avons cette chance de n'être pas à ce point obligé de défendre notre langue en France. Ou plus exactement nous n'avons pas à redouter d'être assimilé, puisque nous sommes dans notre pays où la seule langue officielle, où les pouvoirs politiques, économiques, culturels, sont exercés dans notre langue. Mais il en va différemment par exemple au Québec, où le combat est quotidien. Où défendre sa langue est une lutte de tous les jours, où, pour nous français de France, cet acharnement peut paraître rétrograde, conservateur, inutile et à la limite du ridicule. Mais en fait, c'est une obligation d'être vigilant. On a du mal à imaginer ce que veut dire être 7 millions de francophones dans une marée de 320 000 000 d'anglophones, avec des pressions inimaginables, sachant que le Québec est la seule province à n'avoir qu'une seule langue officielle. Le moindre incident dégénère très rapidement, peut être à l'origine de tensions avec la population anglophone. Donc, dans ces pays de la francophonie, faire le choix d'une langue qui n'est pas la langue dominante à l'échelle planétaire est un véritable défi, une lutte véritablement incessante. Et cette lutte est intimement liée à l'histoire de ces pays, c'est pour cette raison qu'il la défende en lions. Et il est de notre devoir à nous, français de France, de les aider et la première des aides est de ne pas brader inconsidérement les efforts des francophones. Outre que la francophonie, en plus d'être aussi une opération politique et économique, est aussi (et je dirais presque avant tout) une vision culturelle des rapports entre les êtres humains et donc une façon d'envisager le monde. Avec les échéances qui se présentent à nous (mondialisation, mercantilisation, protection de l'environnement....) c'est une vision du monde qui a sa place, une voix différente, faite d'expériences différentes selon les pays, et qu'il faut savoir faire entendre.

Troisième partie de la soirée, et la raison pour laquelle nous avons ignominieusement lâché ce débat passionnant, "Le destin de Lisa". Cela fait un bout maintenant que nous suivons les tribulations de cette pauvre fille, imaginez Fifi Brin d'Acier, affublée des ensembles de sa grand-mère, avec des bagues dentaires, des lunettes à épaisses montures carrées, bref la tarte totale, gaffeuse au possible, amoureuse de son patron, le beau David, mais douée d'une intelligence rare qui la fait passer de simple assistante à patronne d'un grand groupe de mode. Bref de la daube bien sûr. Genre Les Feux de l'Amour série ZZZZZ, mais tellement kitch que c'en est fascinant. Série allemande qui a dû passer 20 fois sur les ondes de RTL. Ce qui est invraisemblable dans cette série, ce télé-roman, c'est l'amateurisme de tous les membres de cette équipe. Les scénaristes à l'imagination pauvre et infantile ("Je l'aime - Ah bon, tu l'aimes ? - Oui, je l'aime - Mais tu sais que c'est sans espoir ? - Oui, mais bon c'est fini, je l'aime plus. J'en ai assez de souffrir. - En es-tu bien sure ? - Oui, cette fois-ci c'est fini pour de bon. Je ne veux plus être malheureuse. J'ai décidé de le sortir de mon esprit. - Mais c'est ce que tu m'as dit la dernière fois déja, et ça n'a pas duré ! - Non, c'est sur, cette fois-ci c'est fini. Je ne veux plus le voir" Et vous l'aurez deviné, cela ne dure évidemment pas. Les victimes sont presque consentantes tant elles sont naïves. Enfin. Mais si ce n'était que les scénaristes ! Hélas, les comédiens sont encore pires. Aucun placement, surjoué, la gestuelle enfermée, près du corps, crédibilité hypothétique (et encore je suis gentil !), je subodore que le chef décorateur est un ancien des surplus de la Foirfouille, et pour une entreprise de mode (pensez ; Kerima Moda !) on rivalise d'accessoires rétro : des pivoines artificielles grosses comme mon poing qui se déplacent un jour sur le revers droit d'une veste, le lendemain, la même mais rouge sur la manche gauche, le créatif de la société a décidé de rivaliser avec Coco Chanel dans la surabondance de colliers, bagues et autres colifichets, et, touche personnelle, sa sempiternelle araignée brochée sur l'épaule. Quant à la direction musicale, on a droit à la totale de toutes les ballades romantiques à succès : de Scorpion à Norah Jones en passant par l'intégrale de WHAM (AAArrgghhhh, un poignard, une corde, du gaz hilarant, viiiiite). J'ai bien vu une ou deux fois un perchiste dans le reflet d'un miroir, une perche tentant vainement d'assaillir l'un des héros. Et je crois que les mêmes critères d'incompétence et d'amateurisme le plus complet ont présidé au recrutement du réalisateur et du monteur. A moins que ce ne soit la même personne au fond. La scène m'a fait hurlé de rire ce soir. Laura (ne me demandez pas qui elle est, ce serait trop long à vous expliquer. Moui, bon ok. Frédéric Seidel, l'ex patron de Kerima maintenant à la retraite. Laura, sa femme. Kim et David leurs enfants. Sophie Von Bramberg, la femme de feu le frère de Frédéric, associé de Kerima, Richard leur fils et fils illégitime de Sophie et Frédéric, mais on l'apprend plus tard. Mariella, soeur de Richard, fille de Sophie et fiancée de David, mais avec qui elle a rompu pour retrouver Laurent (Lars en réalité) architecte engagé pour restaurer le somptueux manoir que le futur ex à nouveau jeune couple formé de David et Mariella rêve d'habiter. Sophie et Laura se déteste cordialement, avec de brefs épisodes de compassion et de rapprochement bientôt compromis par une nouvelle perfidie de ladite Sophie, anciennement maîtresse de Frédéric, d'où illégitimité de Richard. Et bien évidemment Richard et David reproduise le schéma maternel et se font une guerre à outrance qui menace la perennité de la société, raison pour laquelle Lisa parvient à racheter en sous-main la société et tente de mettre bon ordre dans la gestion de l'entreprise et de ses deux co-dirigeants. Vous suivez ? Parfait ! Donc, à l'occasion d'une énième dispute entre les deux pouf, Laura reçoit une mongolfière de cristal sur la tête. Laquelle mongolfière descellée par les mouvement intempestifs d'un perroquet du Gabon. Costaud le perroquet quand même hein ! Donc trauma, elle va bientôt mourir la pauvre, d'ailleurs elle râle et enjoint les deux enfants terribles séparés, David et Mariella, de renouer et de se mettre sérieusement cette fois aux préparatifs du mariage, parce que vous comprenez tout ça ça va bien, mais moi je voudrais mourir tranquille maintenant hein. Bon. Donc, avant de mourir complètement, elle est tout de même emmenée aux urgences d'un hôpital, lequel a quelque temps auparavant accueilli l'infarctus de Frédéric ! Dans sa chambre, (de Laura, pas de Frédéric, lui il est remis de son infarctus....encore que. S'rais pas surpris qu'y zosent) que l'on peut qualifier de pré-mortuaire, entubée de tous les côtés (!), Laura s'étiole doucement, inconsciente, tandis que Frédéric pleure des larmes absentes en lui tenant la main et que le sismographe, oui bon l'appareil qui enregistre les battements du coeur je sais pas comment ça s'appelle, égrenne les secondes de vie au rythme d'un bip qui convaincrait n'importe quel mort qui se respecte à resusciter au plus vite rien que pour que ça s'arrête. Donc, je vous rappelle que le moment est crucial. Laura va sans doute bientôt mourir, pour preuve subitement le tracé devient plat pendant que les sirénes du jugement dernier et les trompettes de la mort déchirent le silence et les tympans. Mais au cas où les médecins seraient vraiment bouchés, Frédéric croit utile de hurler " Un médecin, vite". Laura va sans doute mourir,........ et c'est le moment que choisit une main anonyme pour couper le champ de la caméra et faire du rangement dans les flacons !!!! Je suppose que c'est une vision toute teutonne de la gravité d'une situation. En fait, la scéne alterne les prises de vues : aux côtés de Frédéric en plan rapproché, et au travers d'une vitre barrée de stores qui suggère que l'on se trouve dans une piéce adjacente, séparée de la chambre par une paroi en verre. Donc, d'un coup, on est dans l'émotion, aux côtés des héros, et la seconde suivante, on en est retranché et on se retrouve avec les filles de salles à nettoyer les cathéters ! Qu'à la limite, le réalisateur se soit trompé dans ses plans, pourquoi pas. Mais le monteur, il faisait quoi au moment de visionner ? De la sténo ? Le plus aberrant ? L'épisode fait 50 minutes (en fait 35 si on décompte les pubs). En général. Mais là, pour le dernier de la saison, on nous fait une fleur : 20 minutes ( 10 si on décompte les pubs !) Moi, ça j'ai jamais vu. Même Mocky n'a jamais osé !

Mais qu'est-ce qu'on rigole. Non, décidement, les teutons y sont fort. Après Derrick et le Renard, on continue le bestiaire avec l'Outarde. Mais côté qualité, ça s'arrange pas. Sauf pour "L'empreinte du crime." En plus le Born, il est mimi, mais ma préférée, c'est la médecin légiste. Je vous en parlerai une prochaine fois. Là, je vais dormir et rêver de Lisa qui sait.

dimanche, juin 10, 2007

176 - ENCORE





175 - BIS REPETITA


Le Pont
envoyé par arthecanada

174 - LES CHUTES



Vous l'aurez compris : ça pue !

173 - PROMENONS-NOUS DANS LES BOIS















Vous avez cru que c'était fini hein ? Ben non, vos tortures ne sont pas encore terminées. Vous allez découvrir la suite de notre expédition trifluvienne. Trifluvien, vous remettez ? Oui ? Bien. Allez, ça me perdra, mais vous avez droit à une image pieuse. Morale.




Donc, aprés avoir contemplé l'infernal et pestilentiel bouillonement de la Fontaine du Diable, nous avons bravé la faune locale. C'est ce qui s'appelle tomber de Charybde en Scylla. Moui, je vois. Certains ont oublié de potasser leur mythologie sur les bancs de l'école hein ! Notez cependant que, si l'on en croit ce panneau, les ours bruns ont un respect des plus pointilleux des réglements de Parcs Canada. Oyez, oyez, braves et courageux randonneurs. Rien ne vous arrivera si vous rester scrupuleusement sur le tracé du sentier. Je connais des marmotes et des bouquetins mercantourains bien moins scrupuleux !!




N'écoutant que notre courage et notre esprit pionier, nous avons donc serpenté à travers les bois avant de regagner notre carosse (en ayant bien soin de ne pas oublier de pantoufles de vair. Voyez-vous pas un ours brun chapeauté, montant fier destrier déambuler dans les rues montréalaises pour faire essayer la mule de fourrure à tous les français rencontrés ? Ç'a pas d'allure !). Bref, nous avons bien ri. Qu'est ce qui a motivé nos fous rires, j'avoue que la cause m'échappe. Peut-être Cédric saura t-il me tirer d'embarras. Je me souviens vaguement d'une histoire de fleurs, et d'ours. Le pauvre couple !! Mais pour le reste.




Bref, ensuite, nous nous sommes donc rendu vers les chutes de Sainte Ursule pour une nouvelle expérience forestière. On se sent rapidement deconnecté à passer au travers de ces magnifiques paysages. Et là, bien que la nature, ou en tout cas, le passage qu'emprunte l'Homme soit parfaitement maitrisé, on se sent devenir vierge. Enfin, jusqu'au moment de découvrir les détritus, traces de feu de camp et autres déchets qui témoigne que oui, décidement, l'Homme est au pinacle de l'évolution.




La journée a passé comme un rêve, comme un souffle. Mais de ce rêve, trois semaines plus tard nous en gardons le souvenir vivace.







vendredi, juin 08, 2007

172 - Y'A DES JOURS J'AI LA HAINE.....

Et je me rêve un beau vrai salaud comme la tradition cinématographique américaine sait si bien nous les présenter. Si, si, souvenez-vous de ces traîtres, ces perfides félons, ces poignardeurs dans le dos que tout bon western doit comporter. Ben des fois, j'aimerais avoir le courage d'assumer ce rôle là. Oh pas pour longtemps. Juste le temps de défouler mes émotions, sans culpabilité, sans "quant à moi", sans la conscience de cette amoralité. Des fois je pense que je ne suis pas au complet. Un peu comme s'il me manquait une partie non négligeable du patrimoine génétique de la race humaine.

Je sais, vous allez pensez que je déraille en plein, mais il m'est arrivé de penser ce soir en regardant une réclame pour un décontractant musculaire..........ok, ok. Je reprends et je vous explique !

Donc, cette publicité, pour un antalgique ou autre chose du même genre, on voit un félin (je crois que c'est un puma, mais comme nous n'avons pas été présenté.....) courir après sa proie, (ou le fils du facteur nul ne sait, on ne voit pas la future victime) pendant qu'une voix off nous dit que nos muscles peuvent nous soulever.....à condition qu'ils ne nous fassent pas mal. (Yé intelligent lui !!) Et visiblement, le félin lui en prend tous les jours de ces miraculeuses capsules !! Il est beau, le regard fixe devant lui, la tête vissée dans le plan, pendant que tout son corps se soulève, se ramasse, bondit.... Une beauté. Vraiment. Et je me suis fait cette réflexion en le regardant durant cette chasse :"lorsque j'ai été animal, si j'ai été prédateur, ai-je vraiment pu tuer de cette façon ? Ai-je pu faire abstraction de l'acte de prédation ? Est-ce que je n'aurais pas préféré mourir d'inanition ? Et ce félin, en dehors de cet acte de barbarie qui lui assure sa subsistance, peut-il être un individu bon ? Peut-il être deux choses différentes et complémentaires ?" Oui, vous avez raison, sans doute suis-je monté à l'envers. La réflexion est oiseuse. Il a faim, il mange, ses petits ont besoin de lui, il assume leurs besoins, point barre. Oui, sans doute. Et pourtant.....

J'ai regardé ensuite "Envoyé spécial" spécial Darfour. Et je me suis demandé qui, du félin de la publicité ou des miliciens de la réalité, étaient les animaux barbares ? Sans doute l'un tue, mais qui peut dire qu'il le fait par plaisir plus que par nécessité ? Sans doute, les autres tuent aussi, et il le font avec une efficacité optimisée par la technique, et qui peut dire s'ils le font plus par nécessité que par plaisir ? Et je tourne plus souvent mes yeux vers Gleise 581 et réfléchit au moyen de parcourir 20 années-lumière sans prendre une ride !! Peut-être en stockant le L'Oréal perfect anti-âge ? (Ça sert à quoi de lutter contre l'âge ? Suffit d'arrêter de compter si c'est ça qui pose problème non ?)

Pourquoi cette grande question vous demandez-vous ? (Celle concernant mes vies antérieures et tout ça). Ben voilà.

Daniel m'a dit aujourd'hui que l'agent de Tom Hoffman (les Drag's de Tom, mais oui vous connaissez surement. On les voit partout maintenant), Phil était passé à la boutique. Ah, Phil !! Tout un roman ce gars là. Au premier regard, j'ai su que ça passerait pas. Mais bon, comme je suis un peu concon sur les bords, je me suis dit comme à l'accoutumé, qu'il ne fallait pas s'arrêter à une première impression. Un festival de coups tordus qu'il nous a fait. Et pas des petits. Vraiment des trucs dégueu et pas sympa. Et le tout, dans le dos évidemment. Donc autant dire que Phil et moi, ben on est pas vraiment en trés bons termes. Du reste, à chaque fois qu'il vient au magasin, (ce qui est rarissime il faut bien le dire. Il n'était pas revenu nous voir depuis près d'un an maintenant !) il s'assure d'abord que je ne suis pas dans les parages ! Or, depuis le début, il lorgne sur la porcelaine, et nous savons qu'il aimerait avoir la carte. Mais comme nous avons vu de quelle façon il envisage son métier d'agent, nous sommes plutôt réticents. TRES. Moi surtout, je reconnais. L'un de ses coups de vache a été d'ouvrir une boutique show-room avec l'integralité de la collection à dix minutes à pied de chez nous ! Quand il nous avait assuré nous donner l'exclusivité sur le secteur. Cela vous pose le personnage ! Or, ben le produit a peu marché. Et fatalement, il a fermé sa jolie (elle était vraiment superbe !) boutique. Je crois savoir même qu'il ne travaille plus avec Tom's (il faut dire que comme nous connaissons l'un des deux dirigeants de cette société, nous lui avions exposé les problèmes que nous rencontriions avec ledit Phil) ni avec les deux autres sociétés qu'il représentait sur le Canada. Donc, aujourd'hui, il serait revenu tâter le terrain pour la porcelaine. Daniel lui a donc dit que nous avions un représentant pour le Québec et que nous cherchions quelqu'un mais pour les Etats-Unis. L'autre a accusé le coup mais a dit qu'il repasserait pour savoir où nous en étions etc etc........ Bref, il voulait se rappelait à notre bon (!) souvenir. Je vous ai dit qu'en plus d'être concon, je suis aussi un peu naïf ?

Je ne supporte pas ce con fini, ce snob mesquin et retors. Je le méprise, et il pourrait bien s'étouffer 20 fois que ça ne m'empêcherait pas de rôter mon dîner (mais non, vous pouvez nous inviter; j'ai des maniéres, je ne rôte jamais sans m'excuser après !!). Et pourtant, pourtant, je regrette pour lui que son aventure se termine de la sorte. Et je me sens mal à l'aise pour lui de devoir ravaler sa fierté pour venir reprendre langue avec nous. Personne ne mérite de voir son rêve brisé. Je ne le supporte pas, et pourtant, nous envisageons avec Daniel un moyen pour l'aider. Enfin, ne nous emballons pas, nous en sommes au point où nous faisons assaut d'arguments pour tenter de nous convaincre que nous pourrions peut-être travailler ensemble. Finalement. Même si je sais, je suis sûr, que nous nous apprêtons à faire une connerie monumentale que nous regretterons.

......et je me rêve un vrai beau salaud comme la tradition cinématographique américaine sait si bien nous les présenter. Un sans coeur, sans remords, sans états d'âme. Juste 30 secondes, siouplaît !

lundi, juin 04, 2007

171 - LE GESTE VERT

Nous avons mangé une seule fois chez PFK. Outre la médiocrité gastronomique de cette "cuisine", ce que vous venez de voir nous incite fortement à n'y plus retourner.
On peut adhérer ou non à la cuisine végétarienne. Pour ma part, j'avoue être un carnivore, mais un tour chez PETA.ORG peut peut-être vous amener à faire certains choix.
Nous ne sommes pas des éco-terroristes. Tant s'en faut. Disons que s'il nous fallait symboliser notre attitude écologique par le biais du jeu du pendu, je dirais que nous en sommes (DÉJÀ) à regarder pousser la petite graine qui donnera l'arbre qui donnera son support à l'estrade ou se tiendra la potence. Ce qui nous laisse un peu de temps avant de nous faire arrêter. Encore qu'avec les OGM on ne soit plus sûrs de rien. Si ça trouve, cette graine va nous sortir directement une estrade équipée de son gibet garni de sa corde de chanvre dans lequel se prélasse (!) son pendu tout entier. Auquel cas, ceux qui sonnent en ce moment à la porte sont les agents de la Sûreté du Québec, la Gendarmerie Royale du Canada et les unités spéciales. Auquel cas, ce soir on dort en prison. Merci d'alerter Maître Vergès, Amesty International et de décommander les 15 Chippendales prévus pour demain soir !
Non, notre attitude environnementale est à notre mesure : humble mais sincère. Nous recyclons l'ensemble de nos déchets (pas moyen de faire autrement de toute façon), mais nous attendons d'en avoir suffisamment pour les rincer et ainsi économiser l'eau. Oui, içi par égard pour le confort des trieurs dans les centres de recyclage, il est demandé aux citoyens de rincer tous les emballages. Ce qui fait un peu de gaspillage d'eau. Eau dont nous maîtrisons au mieux notre consommation, nous bannissons les produits suremballés, avons équipé l'habitation et même le magasin d'autant de lampes à économie d'énergie qu'il était possible de faire. Nous ne possèdons plus d'autos depuis deux ans. Vous me direz que c'est façile lorsqu'on habite une grande ville qui met en avant l'utilisation du vélo et les transports en commun. C'est vrai, mais bon. Bref, nous faisons des petits gestes, convaincus que d'autres parmi vous en font tout autant. Et parmi ces gestes, il en est un que nous vous invitons à faire : boycottez les Colas. Tous. Pourquoi ? Voici un article paru ce jour dans la Presse. Je vous en livre des extraits, mais sur simple demande je peux vous le communiquer in extenso.
Journal : La Presse, édition du 04 Juin 2007
Auteur : Violaine Ballivy

Après le Coke sans sucre, le coke vanille ou sans caféine, les étalages des épiceries accueilleront bientôt le coca.....non testé sur des animaux..........
.....Les deux multinationales américaines ont assuré PETA (People for the Ethical Treatment of Animals) qu'elles n'utiliseraient plus de cobayes vivants......................elles ne financeront plus non plus de projets de recherche qui incluent des pratique du genre et ce, à l'échelle mondiale................PETA affirme que Coca-Cola a déjà étudié l'impact des saveurs sucrées sur les muscles du visage en DISSÉQUANT LE FACIÈS DE CHIMPANZÉS VIVANTS. Cette époque est révolue, a promis Coke................................Pom Granate et Ocean Spray ont plié plus tôt cette année. Unilever (propriétaire de Kraft (marque alimentaire trés répandue au Canada NDLR)) est la prochaine cible.
Aux États-Unis, de 11 à 15 millions d'animaux font l'objet de tests de laboratoires chaque année, Au Canada, c'est le lot de 2 à 2,5 millions d'animaux.................."L'arrêt des tests cosmétiques par Coke et Pepsi et une bonne nouvelle" juge M. Gauthier. Par contre, il met en garde les consommateurs contre les produits étiquetés "non testé sur les animaux". "Il n'y a pas un seul produit mis en vente au Canada sans que ses composantes aient été testées. Pas un seul pays ne l'accepteraient, d'ailleurs." La formule finale d'un shampoing vendu à la pharmacie (les pharmacies içi sont des "supérettes" qui vendent de tout en plus des médicaments. Elles sont nos anciennes drogueries) n'a peut-être pas été éprouvée par son fabricant, mais tous ces ingrédients l'ont déjà été à un moment ou à un autre par le laboratoire qui en aura obtenu le brevet. (sic)
Au moment où tout le monde se targue d'environnement, où on se complait à pointer du doigt, comme une vengeance à nos propres insuffisances, tel pays réfractaires à adopter le protocole de Kyoto, où on attend des autres ce que l'on ne tient pas à faire soi-même, il est ironique de voir que nous faisons tirer les marrons du feu à une espéce qui n'en profite pas et n'a pas même l'idée de le faire. C'est inique et indigne. Il est peut-être temps enfin de sacrifier un peu de nos superflu à une plus grande équité et éthique. Est-il véritablement nécessaire de charcuter VIVANTS des chimpanzés pour savoir si la petite bulle agaçe convenablement le zygomatique ? Jusque quel sommet d'inhumanité porterons-nous l'égoïsme de nos petits plaisirs vains ? Le monde est devenu un petit village et nous sommes de plus en plus interdépendants. Notre responsabilité n'a jamais été aussi grande, et il nous appartient de protéger ceux qui n'ont pas de voix pour se défendre, qu'ils se tiennet debout ou à quatre pattes, qu'ils soient de plumes, de poils ou de peau et de cheveux. Buel annonçait vouloir boycotter les pays qui reprennent ou défendent la pêche à la baleine. Mon Buel, je serais peiné si tu mettais ta menace a éxécution, mais je t'en aimerais davantage sans doute, d'à ce point avoir de l'honneur. Ne pas boire de cola ne nous fera pas grand mal : nous n'en buvons d'ordinaire pas. Mais Coke ce n'est pas que le Coca. C'est aussi Minute Maid, Fanta, Tropicana.
À vous de faire votre choix.

170 - BON APPETIT CHEZ PFK !!

http://www.kentuckyfriedcruelty.com/flashMovie.asp?movieName=bea_kfc.swf&movieCode=v3

Si ça vous tente............
Evidemment si vous préférez Pamela Anderson, vous n'avez qu'à séléctionner sa vidéo !

dimanche, juin 03, 2007

169 - UNE JOURNEE BIEN REMPLIE

Samedi 2 Juin.
Lever aux aurores : 8:00. Ben oui, peut-être mais quand on se couche à 02:00, ça fait peu de sommeil. Et je m'aperçois qu'en vieillissant il me faut plus de temps pour brûler mes graisses !!
Aujourd'hui, enfin hier, c'est journée shooting. Oui, d'abord c'est du français, même que c'est la photographe qui l'emploie. Elle est québequoise alors hein !! Pourquoi shooting ? Pour les photos qui illustreront le site et celles destinées au représentant pour l'aider à convaincre tout plein de clients de nous faire gagner beaucoup d'argent en achetant nos bebelles. Merci de ne pas oublier que ce n'est pas un bas appêtit matériel qui nous motive. Si nous suons sang et eau c'est pour VOUS offrir une magnifique chartreuse XVIII°, en plein coeur du Périgord Noir, du côté de Sarlat, Beynac ou Domme. Suffisamment spacieuse pour acceuillir une cinquantaine de nos amis les plus proches. Ceux avec lesquels on a envie de partager un bon Madiran, un bloc de foie gras de la ferme devant une flambée crépitante de châtaignes. Les autres ? Garderont les voitures, ça ira bien !!
Donc Isabelle W. (vous vous souvenez d'elle ? Je vous en avais parlé il y a quelques temps. Elle devait à l'époque pour ses cours rendre un travail sur une série de photo montrant la fabrication d'un produit artisanal) nous avait fixé rendez-vous "si possible pour 9:00, ça nous fera plus de temps" a t-elle dit la mignone !! Et en avant les prises de vues, les filtres, les éclairages. Plus par içi, moins de lumière là, tu veux flouté sur les bords ? on peut changer et se mettre là ? ça dérange si on pousse cette table ? Tu veux vraiment le miroir ou bien peut-on couper juste après la colonne ? Bon, on va faire des essais lumière. De toutes façons je te ferai un contact-sheet et on fera le choix ensemble........ et cela a été comme ça toute la journée non-stop jusqu'à 18:00.
Entre deux tasses, un montage ou un arrangement, j'ai pu continuer deux ou trois papiers, imprimer des étiquettes de thé, passer deux commandes, me désespérer sur la peinture qui n'avancera certainement pas si je continue à bouder mes pinceaux, chiffrer la progression (+960% par rapport à l'an dernier !! Bon ok, on avait été ouvert que quelques jours !!), répondre à un appel.
Mais. Mais. J'ai eu aussi un grand plaisir. J'ai pu parler à mon frère, mon alter ego, celui que j'ai toujours un peu admiré, dont j'ai été, je l'avoue, envieux de la tenacité, de sa foi en son destin, de ce refus de tout compromis et des sacrifices immenses qu'il a su faire pour préserver sa passion.
J'ai rencontré Erik B. en 1983. Non, en effet, ça ne date pas d'hier. Je suis quelqu'un de trés fidèle. J'ai la même montre depuis 5 ans (cadeau de mon Loulou), les mêmes parents depuis 41 ans, et certains amis depuis avant mon début d'Alzeihmer ! A l'époque je m'intéressais de près, de trés prés au cinéma. Du côté technique. Les foules affolées de mâles eructants sur mon passage ont toujours suscité en moi une sorte de crainte irraisonneé qui me pousse à serrer au plus prés ma ceinture et prendre mes jambes à mon cou ou tout autre chose qui permet d'aller vite. Très. Donc, la confortable pénombre de l'arrière des caméras me convenait trés bien. Erik recherchait à renforcer son équipe cinéma amateur. Il n'en fallu pas plus pour nous faire nous rencontrer. De là, nous avons constaté de nombreux points communs. Le même physique chevallin, les mêmes yeux ronds rêveurs et comme étonnés, une allure déguingandée, un corps d'arbalète et des mollets de coqs. Au moral, la même attente d'être étonné par autrui. La même volonté de comprendre. Et parfois, souvent, la même intransigeance, ce côté pinailleur sur des détails, cet emportement, moins marqué chez lui il faut le dire, qui s'éveille à la première écorne faite à la perfection ou à ce qui s'en approche le plus.
Mais par dessus tout, un véritable élan, comme fraternel, nous unissait. Ajouté à cela un goût exagéré pour la déconne la plus débridée, qui nous faisait embarquer en voiture sur les trottoirs pour jouer au slalom entre les lampadaires. J'avais prévenu. Relisez, j'ai bien dit Déconne la plus débridée. Et ce n'était même pas intelligent, je le reconnais. On ne va pas tourner autour du pot. J'aime Erik, mieux que je n'aurais aimé mon frère. Il a la chance d'avoir une mère adorable et belle, de cette beauté douce et sure, celle qui n'a pas besoin d'être prouvée. Elle ne s'embarasse d'aucuns artifices. Il lui suffit d'être. Nicole a cette douceur de ton, de voix et de geste. Cette assurance délicate qu'elle n'a pas à forcer. On s'incline devant elle. De soi et sans conflit. Outre une mère exceptionnelle, il a une grand mère encore plus adorable. Qui va accrocher ses 97 printemps à la fin de ce mois !
Erik est un bohême qui a définitivement décidé de ne s'alourdir d'aucun de ces rites dont on veut croire qu'ils nous simplifient la vie, quand ils ne font qu'instrumentaliser notre existence. Du coup, difficile à joindre ou à localiser le coco. Et fatalement, il y a deux ans, quand nous avons quitté Nice, je n'ai pas réussi à le joindre pour lui dire que nous partions.
Depuis une semaine, son manque est devenu plus fort. J'ai à nouveau tenté de le situer en vain. Mais par chance, je me suis souvenu du nom de Nicole. Un nom barbare dû à son ascendance hollandaise. Ah ben si. Van Bruckemverdeke, c'est un peu moins courant que Ducon-Lajoie. Et partant, beaucoup plus difficile à retenir. Quoique, question patronymes alambiqués, dans mes amis et ma famille y'a de quoi s'amuser un peu !!
Vendredi donc, je lance une recherche et Ô surprise, Ô joie, je retrouve Nicole qui, aussi fidèle que je le suis, n'a changé ni de domicile, ni de téléphone. Dans un même élan joyeux je compose le numéro et j'ai le plaisir de retrouver cette voix si douce et enjouée, toujours aussi fraîche. "Ah Maurice. Quel plaisir de t'entendre. Ça fait si longtemps." "Et figures-toi, tu vas rire, je pensais à toi justement ce matin. Tu ne me diras pas qu'il n'y a pas des choses exceptionnelles qui nous arrivent". Bien sûr elle me transmet le numéro d'Erik, lequel j'appelle ce matin. Enfin hier matin. Et comme si nous nous étions quittés la veille, on raboute le fil et l'histoire suspendue il y a prés de deux ans.
Bonne journée.
J'ai même eu le temps d'avoir honte. Honte de n'avoir pas signalé l'anniversaire de Louise G., ce qui est véritablement impardonnable.
C'était Dimanche dernier. Je crois que tu sais Louise tout ce que nous avons pour toi, je connais ta réserve..............et je suis persuadé que tu sauras me confronter lorsqu'il t'en prendra le désir !!! Aucun doute là-dessus.
Dimanche dernier aussi que nous avons revu Denis B.. Grand plaisir de le revoir ce grand échalas aprés les épreuves qu'il vient de traverser.
18:00 hier. Nous avons rangé tout le matériel avec Isabelle W., remisé l'ensemble dans sa Jetta qui a connu des jours plus heureux. Nous nous sommes attardés à regarder tomber toute ces semences de l'arbre majestueux qui occupe notre cour arrière. Elle s'est étonné de cette "neige" qui recouvre déja le sol. Bientôt les allergies vont me rendre les journées insupportables...... les nuits je m'en fous : je dors !
J'ai un nouveau vélo. Je peux faire le Kakou maintenant. Sauf que malgré que ce soit un 26", j'ai toujours l'impression d'avoir les bras et les jambes qui débordent !!
Sur les pelouses du Parc Lafontaine, des damiers multicolores éclatent : les gens picniquent. Les soirées sont agréables aprés la touffeur du jour. L'air est léger, un odeur d'ambre solaire flotte.
J'ai écouté à n'en plus finir Barbara à l'atelier. "Il ne faut jamais revenir........car de tous nos souvenirs, ceux de l'enfance sont les pires, ceux de l'enfance nous déchire......."
Tu as tort Barbara, ils nous reconstruisent.
Bonne journée. Il est 01:57, ça va être l'heure d'aller m'allonger contre Daniel. Il dort, pourvu qu'il ne ronfle pas.
Savez-vous ? J'ai peur, souvent, des corps endormis.
Bonne journée...................C'est comment une journée au paradis ?

samedi, juin 02, 2007

168 - LES FORGES DU SAINT MAURICE






















Première industrie au Canada, les Forges du Saint Maurice ont eu un passé glorieux, un présent passé, et un futur inexistant. Quoi ? Vous pensiez vraiment que j'allais jouer les guides ? Et le pourboire hein ?

















Admirez la pelouse. Héritage anglais sans doute !


Les Parcs de Parcs Canada sont t0ujours superbement entretenus. Ce jour là, nous avons précédé de peu une horde (ah ben oui, à au moins 20 individus, on peut parler de horde !) de bikers, bandananisés, barbus, customisés Harley-Davidson avec greluches assorties. Un peu décalé dans ce décor. Mais très respectueux, ces Hells ont gentiment garé leurs engins et leurs poupées et se sont installés sur les tables de pic-nique.
L'acceuil des Forges se situe dans la Grande Maison. Entrepôt, logement à l'époque, elle offre aujourd'hui des salles de montre. Dans lesquelles on peut découvrir aussi bien l'histoire des Forges que le folklore local et se familiariser avec les légendes du cru.
Mademoiselle Poulin et son coffre :



















Tassé se battant avec le diable :













Car, eh oui, il y a un diable aux Forges. Même qu'il a sa fontaine. Tout le monde vous la vante, mais je dois vous l'avouer, elle déçoit. On y passe sans la soupçonner s'il n'y avait quatres gros galets qui en marque l'endroit. En fait, elle consiste en une sorte de gargouillis qui s'épanche vers le fleuve. Des vapeurs de méthane s'échappe du minuscule petit trou. Et si vous y approchez la flamme d'un briquet, alors vous aurez le spectacle d'un timide feu follet.

Des vestiges de la Forge, reste quelques ruines, un haut-fourneau, assorti de sa roue à aubes, reconstitué en scènes explicatives. Une autre cheminée fièrement dressée sur les rives du fleuve.


Fleuve que nous allons remonter avant de s'enfoncer dans les bois où nous découvrirons le sens civique très développé des ours bruns du Canada.


Alors à trés bientôt.

167 - TÔT LE MATIN......

Vous voilà découvreurs de l'appartement d'un jeune célibataire aux capacités culinaires sans doute réelles mais en l'occurence...... pas encore bien réveillées en ce lundi matin 8:00.Un café, deux gauffres, et hop, roulez jeunesse. A nous la folle ivresse de la vitesse. 100 km/heure sur autoroute ! Tu parles d'une vitesse !